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Bonjour à tous

Olivier Charbonneau

Les aventures d'Olivier Charbonneau sur l'océan

Pendant l'hiver de 1658 à 1659, on avait levé, dans la ville de La Rochelle et les environs, aux frais de la Compagnie de Montréal, du Séminaire de Saint-Sulpice et de l'Hôtel-Dieu, une recrue de colons qui devaient s'embarquer au printemps de 1659. Cette recrue, la plus considérable depuis celle de 1653, se composait de 109 personnes.

L'Abbé Faillon, dans son "Histoire de la Colonie Française au Canada", volume 2, page 353, nous mentionne que "sept honnêtes ménages de La Rochelle" s'embarquèrent sur un navire en partance pour le Canada. C'étaient votre famille Charbonneau et les familles Goguet (Goyer), Cardinau (Cardinal), Le Roy, Guiberge (Thivierge), Baujeant et Thibodeau.

Le rendez-vous des émigrés était à La Rochelle, et l'on devait s'embarquer à la fin de mai. L'embarquement se fit au milieu de grandes tribulations. Le propriétaire du navire refusa d'appareiller à moins que les passages ne soient payés d'avance; bien plus, il profita de la circonstance pour élever ses prix qui avaient d'abord été fixés à cinquante livres, y compris les provisions et les coffres. Olivier Charbonneau et ses compagnons de Marans étaient préparés à payer cette somme lorsqu'à la dernière minute, le propriétaire du navire exigea 175 livres pour chacun d'eux, avec en plus une charge spéciale pour leur provisions et leurs coffres.

Cette exigence imprévue embarrassa fort votre ancêtre et ses compagnons. Mademoiselle Mance intervint et fit avec nos sept couples de Marans, un contrat par lequel ils se portaient garants les uns pour les autres, et avec cette garantie additionnelle, elle obtint d'un marchand de La Rochelle l'argent nécessaire pour payer le montant exigé. (Demontreau, notaire royal en la ville de La Rochelle, 5 juin 1659). Dans les minutes du notaire Basset, à la date du 10 novembre 1669, c'est-à-dire dix ans plus tard, on trouve la quittance de Mademoiselle Mance à votre ancêtre et à ses compagnons.

Le bateau qui amena au Canada la famille d'Olivier Charbonneau amenait aussi Mademoiselle Mance qui s'était occupée si activement d'organiser cette recrue, et aussi un contingent de Soeurs Hospitalières, parmi lesquelles Marguerite Bourgeoys.

Celle-ci dans ses Mémoires, relate le fâcheux contretemps causé par les exigences imprévues du propriétaire du navire et dont elle souffrit autant que les autres passagers. "On voulut, dit-elle, nous faire payer à chacune cent soixante-quinze livres, et nous n'avions pas d'argent. On refuse M. De Maisonneuve pour répondant, et on veut que ma Soeur Raisin s'en retourne pour faire payer en France. Me voilà bien en peine. Enfin, on nous mande de faire deux promesses, l'une pour payer à Montréal incessamment, l'autre sur M. Raisin, afin d'être payée par lui au retour du vaisseau en cas que celle de Montréal ne fût pas sûre. Cependant, le maître du navire, qui était préparé, se résolut de tout embarquer sur parole, le 29 juin 1659."

Enfin, après deux mois d'attente, la recrue, qui s'était embarquée le jour de la Saint-Pierre, 29 juin, leva l'ancre le 2 juillet, fête de la Visitation. Il y avait sur le navire environ deux cents personnes, dont dix-sept ou dix-huit filles pour Québec. Ce navire avait servi deux ans d'hôpital aux troupes de la marine, sans avoir fait depuis de quarantaine; il se trouvait infecté de la peste; et à peine fut-il en mer que la contagion se déclara et gagna une grande partie de la recrue.

Dévouées par état au soin des malades, les filles de Saint-Joseph s'empressèrent d'offrir leurs services dans cette périlleuse occasion. Mais quelques instances qu'elles fissent, elles ne purent obtenir la faveur qu'elles demandaient; ce qui peut-être fut la cause de la mort de huit ou dix personnes que la contagion enleva tout d'abord. Du moins, la défense qu'on leur avait faite d'exposer leur vie ayant été levée, dès ce moment il ne mourut plus personne, quoique le nombre des malades fut toujours fort grand.

Cette maladie pestilentielle ne fut pas la seule épreuve qu'on eut à souffrir dans la traversée, qui dura plus de deux mois. Le navire essuya les plus furieuses tempêtes, et fut en danger évident de périr; plusieurs fois les passagers se croyant perdus sans ressource, se mirent en état de paraître devant Dieu, par la réception du sacrement de Pénitence. Enfin, on eut encore à souffrir de la disette d'eau douce, jusqu'à ce qu'on fut entré dans le fleuve Saint-Laurent.

Le navire arriva enfin à Québec, le 7 septembre, et comme il était alors sept heures du soir, (Journal des Jésuites) on ne débarqua que le lendemain, fête de la Nativité (Annales de l'Hôtel-Dieu par la soeur Morin). C'est donc exactement le 29 septembre 1659 que votre ancêtre Olivier Charbonneau, avec sa femme, Marie-Marguerite Garnier, et leur petite fille, Anne, âgée de deux ans, débarqua à Ville-Marie après une traversée qui avait duré exactement trois mois, et qui avait été précédée d'une attente de presque deux mois dans le port de La Rochelle.

Source: Dictionnaire National des canadiens français de l'institut Drouin          

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