Bonjour à tous
François Dubois
Il est né vers 1662 et décédé en 1734
Fils de François Dubois et de Madeleine Trillaud, de la paroisse Sainte-Radegonde de Poitiers, il contracte mariage
devant le notaire Vachon, le dimanche 18 juillet 1688, avec Marie Guilbault, née à Québec le mardi 11 septembre
1668, fille de Pierre Guilbault et de feue Louise Sénécal, et l'épouse à Charlesbourg, le lundi 16 août 1688. De
leur union naissent huit enfants.
Ce maître maçon est au pays dès 1683. Il travaille pour le sieur Nicolas Dupont, qui par un contrat sous seing
privé, en date du 10 novembre 1683, le met au service de Jean Le Rouge. Ce dernier après quelques mois ne veut
plus de lui, parce qu'il agit comme un fripon à son égard, réclame du vin en son nom et tient des discours contre
son honneur. Jean Le Rouge est obligé de le reprendre à son service, après promesse de mieux se comporter.
Il s'établit à Charlesbourg. Comme en font foi les nombreuses causes où il comparaît au bailliage de
Notre-Damedes-Anges, il est passablement chicanier et se fait de nombreux ennemis. Le jeudi 2 avril 1693, il se
présente en cours contre Jacques Duhaut auquel il réclame douze gerbes de blé. Il exige que lui et sa femme
cessent de dire qu'il les vole. Il obtient gain de cause, le 11 juin suivant.
Le 26 décembre 1695, les Jésuites lui cèdent une terre à Gros-Pin. Il s'engage cependant comme maçon pour tout
l'été, c'est-à-dire de Pâques à la Toussaint, au maçon André Coutron à 50 sols par jour. Son beau-père étant
décédé, il hérite du tiers d'une terre à Saint-Bernard. Il vend sa part de cette terre à Jacques Bédard, le 20
avril 1697, et en obtient 100 livres dont il lui donne quittance, le 7 juillet suivant.
Avec les autres héritiers il en vient à un accord avec sa belle-mère, le 10 novembre 1697. Ils héritent de tous
les biens. Le 24 novembre suivant, ils vendent à Jean Brideau un emplacement obtenu par héritage rue Saint-Nicolas,
pour la somme de 137 livres. Le 14 février 1698, il cède sa part d'héritage sur une terre de Charlesbourg à son
beau-frère Étienne Guilbault qui, en retour, lui cède sa part sur les biens meubles.
Suite à une chicane avec son voisin Pierre Renaud, il comparaît devant le bailli de Notre-Dame-des-Anges, le 11
septembre 1698, et déclare que Pierre Renaud a détruit la clôture de son jardin et lui a dit qu'il est « un
scélérat et un voleur, qu'il avoit volé une tasse d'argent une camisole de bazin et des bas fins et que sa
maison était un bordel. » Renaud doit réparer la clôture du jardin et doit déclarer devant témoins qu'il le
reconnaît comme un homme d'honneur. Jean Hommier qui lui doit 60 livres, lui fait transport de la somme de 66
livres que lui doit Pierre Auclair, le 28 février 1699.
Le jeudi 4 mars 1700, il se présente devant le juge de NotreDame-des-Anges pour se plaindre du fait que Mathurin
Paillin dit Dambonville le menace « de l'attendre en lieux escartés pour le battre et Maltraiter». Le premier
avril suivant, Anne Jousselot, veuve d'André Duval, lui réclame « une cravate qu'elle a perdue en courant après
sa vache... une marmite qu'elle luy a presté, une lampe, une cruche à mettre de l’huile, une tairinne et une botte
de paille. » On convient de régler le tout par des arbitres. Une nouvelle chicane avec son voisin Pierre Renaud
les amène devant le bailli, le 11 novembre 1700. Il se plaint que Renaud lui a tué un de ses cochons. Le 12 mars
1702, en compagnie de Sylvain Duplais et de Louis Brousseau, il s'engage à travailler de son métier pour Pierre
Janson dit Lapalme.
Le sieur Bernard de La Rivière, à sa requête et celle de son voisin Pierre Renaud, procède à l'alignement de leur
terre le 24 février 1702. Il s'engage avec Pierre Serat, le 30 mai 1704, à faire deux fourneaux, un à brique,
l'autre à potasse, pour Jean Larchevêque, moyennant cinq minots de blé et 105 sols la toise. De nouveau, le 13
août 1705, il réclame de son voisin Pierre Renaud, à la juridiction de Notre-Dame-desAnges, «un cuvier » que
ce dernier lui a brisé et à lui prouver comment sa femme peut être une putain et lui un cornard. Le procureur
leur défend de s'injurier sous peine de 10 livres d'amende.
Il loue deux bœufs à Thomas Doyon, le 22 décembre 1709, pour une durée de quatre ans moyennant quatre journées de
labour par année et une journée de hersage. Il est de nouveau en chicane avec son voisin Pierre Renaud, le 27
octobre 1718. Ce dernier exige qu'il cesse de détourner les eaux d'un ruisseau au-dessus de sa terre, ce qui
empêche ses animaux de boire et, le 10 novembre suivant, demande qu'il respecte leur marché pour le labour de
leurs terres. Avec l'assentiment de son épouse, le 4 février 1727, il fait don de la moitié de sa terre de Gros-Pin
à son fils Joseph, à condition qu'il prenne soin d'eux jusqu'à leur décès.
Le 18 mars 1730, pour terminer un procès avec son voisin Pierre Renaud, ils se mettent hors cour
et s'entendent au sujet de l'alignement de leurs terres. Le 19 décembre 1732, il obtient quittance de Françoise
Roy, veuve d'Étienne Guillebault.
Il décède à Charlesbourg où il est inhumé le 3 janvier 1734.
Source : Michel Langlois Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608 - 1700)
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