Bonjour à tous
Jean Dubois
Il est né vers 1663 et décédé après le 3 janvier 1715
Fils du "serger" Michel Dubois et de Michelle Tessier, de Saint-Bonnet en Basse-Marche, évêché de Limoges, il
contracte mariage devant le notaire Genaple, le dimanche 12 octobre 1687, avec Geneviève Tinon, fille d'Eymard
Tinon et d'Aimée Roux. Ce contrat de mariage est annulé le samedi 3 juillet 1688.
Il contracte mariage devant le notaire Gilles Rageot, le lundi 16 août 1688, avec Catherine Jean, baptisée à Sillery,
le lundi 20 octobre 1670, fille de feu Denis Jean et de Marie Pelletier, et l'épouse à Québec le 7 septembre 1688.
De leur union naît un enfant. Son épouse décède à Québec, le jeudi 24 novembre 1689.
Il contracte mariage, le samedi 8 avril 1690, avec Anne Breau, fille d'Henri Breau et de Claude de Chevrainville,
mais ce contrat n'a pas de suites. Il contracte mariage devant le notaire Normandin, le dimanche 8 novembre 1693,
avec Jeanne Rault, née vers 1678, fille d'Alexandre Rault et de Marie Desrosiers, et l'épouse à Champlain le lundi
23 novembre 1693. De leur union naissent six enfants. Son épouse décède à Champlain, le lundi 7 janvier 1709.
Il contracte mariage devant le notaire Normandin, le lundi 9 janvier 1713, avec Antoinette Limousin, née au village de
La Borde, le mercredi 3 août 1689, fille d'Hilaire Limousin et d'Antoinette Lefebvre, et l'épouse à Champlain le mardi
17 janvier 1713. De leur union naissent deux enfants.
Ce maître maçon s'engage devant le notaire Rochard de l'Île de Ré, le 30 juin 1683, à venir travailler pendant deux
ans au service de monsieur De La Barre gouverneur de Nouvelle-France, à 80 livres par année. Avant son départ le
sieur Jolin lui avance 48 livres. Il passe ces deux années à « desmolir les bresches de la face du chasteau de
cette ville qui regarde l'ouest et rétablir la dite face d'une muraille neuve ». Il habite chez Denis Derome dit
Descarreaux.
Le maçon Sylvain Duplais lui vend, le 30 avril 1686, un emplacement de terre de trente pieds de front entre les
rues Saint-Louis et Mont-Carmel, au prix de 110 livres, avec obligation de s'y construire. Il s'engage par la
suite, le 4 mai 1686, à travailler de son métier pour ce même Sylvain Duplais et son associé Guillaume Jourdain,
du 13 mai au 11 novembre, à 42 sols par jour. Il se départit de son emplacement du Mont-Carmel en le vendant 60
livres à René Beaudin, le 18 septembre suivant.
Au terme de son engagement aux maçons Duplais et Jourdain, le 29 octobre, il s'engage à tailler neuf croisées de
pierre consistant en huit jambages de quatre pieds et demi avec leurs appuis, dont six sans feuillures, pour la
maison du sieur Pachot. Il doit obtenir 10 livres par croisées. Il s'oblige à travailler par la suite pour les
mêmes, à compter du 10 mai 1687, à 43 sols par jour. La pierre pour les croisées lui est fournie par Duplais et
Jourdain. Il s'engage à la tailler avec eux dans leur atelier au cours de l'hiver et même à la chandelle.
Le 29 octobre 1687, en association avec Mathieu Lagrange, il engage à leur service le tailleur de pierres René
Beaudin de la rue Saint-Louis. Il doit les aider à tailler des croisées de trois pieds et deux pouces de largeur,
par quatre pieds et huit pouces de hauteur, avec deux feuillures, pour la maison du sieur Nicolas Dupont. Ils lui
promettent 15 livres par croisée.
Le 17 novembre suivant, avec son associé, il s'engage à faire et tailler en bonnes pierres de taille, quatre portes
dont deux à feuillures dedans et dehors et deux à feuillures dedans seulement, et quatre cheminées avec leurs
larmiers ou fronton, et vingt-huit fenêtres de trois pieds et trois pouces de largeur et quatre pieds et dix
pouces de hauteur, le tout moyennant 818 livres et sept pots d'eau-de-vie. Pour les aider dans leur travail,
le 8 février 1688, ils engagent le maçon Simon Dovier à 55 sols par jour, à compter du 15 mars jusqu'à la Toussaint.
La vente de son emplacement de la rue Saint-Louis à René Beaudin n'ayant pas eu de suites, il vend de nouveau cet
emplacement, le 19 juillet 1688, cette fois à Rémy Legravant pour la somme de 110 livres. Il promet de lui construire
les murs d'une maison de pierre de vingt pieds par dix-huit pieds moyennant la somme de 780 livres. Cette maison doit
être parachevée le premier septembre 1689. N'ayant pas encore de maison, il loue pour deux ans, le 3 novembre suivant,
le deuxième étage de la maison de Jean Lerouge, moyennant 70 livres par année.
Il passe un marché, le 22 janvier 1689, avec les charpentiers Michel et Pierre Coutansineau qui promettent de lui
ériger la charpente d'une maison de vingt pieds par dix-huit pieds pour le 8 juillet, au prix de 150 livres.
Moyennant dix minots de blé par année, il loue pour trois ans, le 29 janvier suivant, la terre de Dominique
Millot sur la route de Cap-Rouge.
Afin de s'assurer d'avoir toute la pierre nécessaire à ses travaux de l'été 1689, il achète du seigneur Joseph
Giffard de Beauport, trente « chaloupées » d'une toise, de pierres de maçonne de Beauport, à 17 livres la « chaloupée »
et 4 livres et 10 sols la pipe de chaux. Il est hospitalisé à l'Hôtel-Dieu le 15 novembre 1689, et n'en sort que le 19
décembre suivant. Le 10 juillet 1690, il promet de
faire deux cheminées à la maison de Jacques Dion à la Côte Saint-Paul, moyennant 110 livres.
Le 9 mars 1692, il promet à Jacques Huppé et Louis Bédard de faire la maçonnerie de quatre cheminées aux deux maisons
qu'ils font construire rue Saint-Nicolas. En retour les deux charpentiers s'engagent à lui dresser la charpente d'une
maison de vingt pieds par dix-huit pieds, sur son emplacement près du Palais, et de lui remettre 50 livres. Le 26
mai 1691, il s'engage à faire la maçonnerie des murs de la maison de Jean Millot à la Basse-Ville de Québec au prix
de 500 livres.
Il loue de Jacques Huppé dit Lagroix, le 27 mai 1692, un emplacement de vingt-quatre pieds de front par vingt-huit
pieds et demi de profondeur, rue Saint-Nicolas. Il promet à Huppé de construire une cheminée entre leurs emplacements
et de payer pour son utilisation une rente annuelle de 10 livres. Le même jour Huppé lui prête la somme de
300 livres.
À la suite de son mariage en 1693, il quitte la région de Québec pour aller habiter à Champlain. Le 15 octobre 1696,
il doit 200 livres à Pierre Duroy pour des marchandises. Louis Hamelin lui vend une terre de quatre arpents de
front par quarante arpents de profondeur à Saint-Charles-des-Roches (Grondines), le 9 septembre 1699, au prix de
250 livres. Il échange cette terre, le premier juin 1700, contre une habitation de quarante-deux arpents en
superficie appartenant à JeanBaptiste Delahaise à Champlain. Il lui verse 80 livres en compensation. Son procureur
Jacques Huppé vend pour lui son emplacement et sa maison de Québec à Jean Minet, au prix de 600 livres, le
28 mars 1701.
Son épouse décède en 1709. Le notaire Norrnandin procède à l'inventaire des biens de sa communauté avec feue Jeanne
Rault le 2 janvier 1713 et le partage a lieu le lendemain. On ignore la date de son décès.
Sa signature.
Source : Michel Langlois Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608 - 1700)
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