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Bonjour à tous Jean Chassé I l est heureux que l’éditeur de la Revue Sainte-Anne ait récemment offert au public le noméro 29 de la collection Nos Ancêtres, dont les textes, parmi lesquels figure une biographie de Jean CHASSÉ, étaient encore sur le métier au moment du décès subit de leur regretté rédacteur, le père Gérard LEBEL, c. ss. r.Originaire de la province française de Franche-Comté, ainsi désignée depuis le X1V siècle, mais auparavant nommée la comté (et non le comté) de Bourgogne, d’où le surnom qu’on lui donne parfois de Jean Le-Bourguignon, l’ancêtre Jean CHASSÉ (1711-1798) connaît une existence aventureuse qui comporte certains points d’ombre que la documentation disponible ne permet pas d’éclairer de façon satisfaisante. Heureusement, la généalogie d’une branche de la famille CHASSEY, de Scey-sur-Saône, communiquée par monsieur Denis MACABREY, de Belfort, a permis aux généalogistes et aux démographes d’établir de façon exceptionnelle, dans ce cas-ci, l’antériorité de la famille CHASSE (Archives départementales de la Haute-Saone, Vesoul, 17 septembre 1971). La gabelle, cet impôt sur le sel, inégale d’une juridiction à l’autre, est source d’agitation sociale durant tout l’Ancien Régime. Jean CHASSÉ, l’un des nombreux contrebandiers ou faux-sauniers qu’emprisonnent les gabelous, douaniers de l’intérieur, récolte sans doute dans ses traverses quelques horions, d’où ce surnom de Jean LA-JOUE-PERCÉE qu’il porte jusqu’au Canada, où il est banni à vie, faute d’être envoyé aux galères ou pendu. Pourquoi une peine aussi sévère? C’est que dans ce régime de pouvoir absolu, autoritaire, jaloux, centralisé sur la personne du roi, la fraude fiscale est presqu’un crime de lèse-majesté.En Nouvelle-France, Jean CHASSÉ et son parent du côté maternel, Jean-Nicolas GRANDMAÎTRE, travaillent d’abord aux forges du Saint-Maurice, comme le rappelle, sur les lieux de la première industrie sidérurgique de chez-nous, un panneau explicatif. Mais, là où il convient d’apporter des réserves, c’est sur le voyage éclair en France de Jean CHASSÉ (1734 ou 1741), dont la réalité n’a jamais pu être prouvée et que, d’ailleurs, la situation de notre censitaire, à Kamouraska, lui interdisait d’entreprendre dans les conditions précaires de l’époque. Les faux-sauniers étaient bannis du royaume et envoyés dans les colonies ("pour y rester pendant leur vie" : le ministre des colonies au gouverneur de Beauharnois et à l’intendant Dupuy: 1728-05-15) et ne pouvaient donc rentrer en France ("vous observerez qu’ils ne peuvent jamais revenir en France" : Maurepas au gouverneur et à l’intendant: 1731-05-01). Même Pierre REVOL n’a pu y réussir, car il lui aurait fallu une révocation par le roi de son bannissement pour faux-saunage. Enfin, en 1747, la condamnation de Jean CHASSÉ et de Jean-Claude CARLOS, autre faux-saunier, à être pendus" en effigie par contumace pour majoration et falsification de monnaie et billets" est un dernier point à inscrire sous réserve. Un compilateur, monsieur Raymond BOYER, travaillant dans des conditions difficiles, a, dans le dossier criminel de nos deux faux-falsification de monnaie et billets" est un dernier point à inscrire sous réserve. Un compilateur, monsieur Raymond BOYER, travaillant dans des conditions difficiles, a, dans le dossier criminel de nos deux faux-monnayeurs, confondu la peine maximale et la sentence. Seule est établie vraiment la thèse de l’auteur sur la cruauté et les lacunes de la justice en Canada. Source: Rémi Gilbert, C.P. 621 (Succursale Haute-Ville) Québec, Qc
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