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Les Filles du Roi
Traduction du projet d'article dans le
bulletin de la Société Nous n'avons aucune liste des filles du roi datant du 17ième siècle. Les femmes désignées sous l'appellation "filles du roi" ont été sélectionnées par de récents chercheurs, qui se sont basés sur la définition moderne de "fille du roi", et sur l'extraction de renseignements à partir d'archives de la Nouvelle-France (registres paroissiaux, minutes notariales), sur la recherche du PRDH, et sur les travaux d'Archange Godbout, de Silvio Dumas, de Marcel Trudel, et d'autres. Les termes "fille du roi" ont été relevés pour la première fois, dans les écrits de Marguerite Bourgeois en 1697-98, et ne sont réapparus qu'en 1853 avec l'historien Étienne-Michel Faillon. Le chercheur en démographie historique Yves Landry, dans son livre paru en 1992, "Les Filles du roi au XVIIe siècle", donne une définition de "fille du roi". C'était une femme, célibataire ou veuve (incluant veuve avec enfants), arrivée au Canada entre 1663 et 1673 inclusivement, et qui est censée avoir bénéficié d'aide royale soit pour son transport et son établissement, soit pour son transport ou son établissement. La présumée fille du roi dépend donc 1) de l'année de son arrivée, 2) de sa liberté de contracter mariage, et 3) de l'absence apparente d'aide privée. Des filles du roi ont été recrutées par les agents du ministre Colbert. D'autres se sont rendues aux ports de LaRochelle et de Dieppe de leur propre initiative, sans l'aide des pouvoirs publics. D'autres encore ne faisaient pas partie des groupes qui ont ensemble traversé l'Atlantique, mais qui les ont rejointes à Québec où l'administrateur colonial a facilité leur établissement. Landry indique que les femmes qui 1) étaient célibataires et dont le nom ne figurait pas dans les registres civils (par exemple comme témoins au mariages ou aux baptêmes) jusqu'après 1674 (son année limite) ou 2) sont décédées en route vers le Canada, ne font pas partie de sa liste même si elles ont pu avoir été filles du roi. Landry identifie 770 filles du roi, dont 737 épouses, et 33 autres immigrantes qui sont, ou retournées en France, ou décédées, ou demeurées célibataires. De cet ensemble de 770 filles du roi de Landry, 751 figuraient dans la liste dressée par Silvio Dumas en 1972 (720 des 737 qui se sont mariées). La liste de Dumas fut l'inspiration du livre "The King's Daughters" (1988) par Joy Reisinger et Elmer Courteau. Landry a relevé 23 erreurs dans la liste de Dumas, soit parce qu'elle contient des doubles, ou que la date d'arrivée se situait en dehors de la période 1663-1673, ou que l'arrivée était accompagnée d'un mari ou d'un employeur, ou enfin que la naissance s'était produite au Canada. Par exemple, Marie Mazoué, qui maria Louis Garneau, figure dans les registres coloniaux du début de 1663, avant l'arrivée du premier bateau de cette année-là; donc arrivée au Canada en 1662, n'est pas fille du roi (bien que listée comme telle par Dumas). Voici les femmes que Landry n'a pas retenues comme filles du roi, mais qui faisaient partie de la liste de Dumas. Le premier groupe est constitué de doubles de la même femme, d'après Landry: Marie Barbary et Marie Bovant, Le deuxième groupe de Landry comprend les femmes qui sont arrivées en dehors de la période 1663-1673 (avec leur date d'arrivée): Catherine-Marguerite De Lamare (1678-1679), Le groupe suivant comprend les femmmes qui ont immigré en compagnie de leur mari ou de leur employeur, d'après Landry: Jeanne Cerisier (servante de Louis Rouer), Enfin, une des femmes née au Canada, n'était donc pas fille du roi: Jeanne Tavanelle (aussi connue sous le nom de Jeanne Trudel). La liste de Dumas comprenait 774 filles du roi (les recherches antérieures en avaient dénombré 792 chez Archange Godbout, 961 chez Gustave Lanctôt, 857-874 chez Gérard Malchelosse). Dix-neuf filles du roi de la liste de Landry ne font pas partie de la liste de Dumas. Dumas a pu en exclure quelques-unes parce qu'elles étaient veuves avec de jeunes enfants ou encore parce qu'aucun enregistrement de leur premier mariage n'avait été trouvé. Voici les 19 femmes que Landry inclut dans sa liste des filles du roi, et qui ne figurent pas dans la liste de Dumas : Marguerite Ardion, Suzanne Aubineau, Françoise Brunet, Qu'elles soient considérées "filles du roi" ou non, toutes ces femmes méritent notre admiration pour leur courage et leur persévérance dans les difficiles conditions de l'environnement canadien du 17ième siècle. Et il se pourrait que des découvertes et des recherches futures dévoilent d'autres raisons de raffiner notre discernement sur l'identité de ces braves femmes appelées "Les Filles du Roi". Références: Yves Landry, Les Filles du roi au xvii'e siècle, Leméac (1992) Silvio Dumas, "Les filles du roi en Nouvelle-France", Société historique de Québec (1972) Joy Reisinger and Elmer Courteau, "The King's Daughters", Sparta (1988) Archange Godbout, "Familles venues de La Rochelle en Canada", pp. 113-367, Rapport des Archives nationales du Québec (1970) (*) Dave fait partie du groupe "La Société des filles du roi et soldats de Carignan", qui publie un bulletin bisannuel à l'intention des personnes s'intéressant à la généalogie canadienne-française aux États-Unis. |
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