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Légumes et fruits

La pomme de terre est absente de la table canadienne du XVIIe siècle. Pourtant, en 1623, le frère récollet Sagard y goûte et semble l'apprécier. En route vers le Canada, le frère rencontre le capitaine d'un navire anglais qui fait cadeau aux Français « d'un baril de patates : ce sont certaines racines des Indes, en forme de gros navaux, rouge et jaune, mais d'un goût beaucoup plus excellent que toute autre racine que nous ayons en Europe ».

Il faudra pourtant attendre la fin du siècle suivant ou les famines pour que ce légume cesse de provoquer le dédain de nos ancêtres. Parmi les premiers Européens à connaître la pomme de terre, ils seront les derniers à lui trouver bon goût. L'oignon se mange souvent cru avec un peu de pain. Il entre aussi dans la préparation de divers plats cuisinés. Le concombre et la radiole ont aussi leur place dans l'alimentation de nos ancêtres. II en va de même pour la citrouille que l'on apprête parfois à la façon amérindienne.

« Les citrouilles de ce pays-ci, écrit La Hontan, sont douces et d'une autre nature que celle de l'Europe où plusieurs personnes m'ont assuré que celles-ci ne sauraient croître. Elles sont de la grosseur de nos melons; la chair en est jaune comme du safran. On les fait cuire ordinairement dans le four, mais elles sont meilleures sous les cendres, à la manière des Sauvages; elles ont presque le même goût que la marmelade de pommes, mais elles sont plus douces. On peut en manger tant que l'appétit le peut permettre, sans crainte d'en être incommodé.

Citrouilles braisées

Il semble que la France n'ait pas connu la citrouille, un fruit géant auquel les premiers Européens trouvèrent un goût agréable. En 1667, Marie de l'Incarnation en parle à son fils « Les citrouilles du pays des Iroquois valent les pommes de rainette de France et en ont le goût. Le fils de la religieuse, intrigué par ce fruit inconnu, veut en savoir davantage puisque sa mère lui en reparle, en 1668.

« L'histoire que je vous fis des citrouilles des Iroquois vous en a donné l'appétit. Je vous en envoie de la graine, que les Hurons nous apportent de ce pays-là, mais je ne sais si votre terroir n'en changera pas le goût. On les apprête en diverses manières : en potage avec du lait et en friture; on les fait encore cuire au four comme des pommes, ou sous la braise comme des poires; de la sorte il est vrai qu'elles ont le goût des pommes de rainette. »

Le blé d'inde ne répugne pas non plus les colons.

En saison, on consomme des fruits sauvages. En particulier les framboises et les fraises « qui sont dans tout ce pays en si grande abondance qu'il n'est pas croyable, affirme Boucher; toutes les terres en sont remplies et cela vient par dépit : cependant, ils produisent une si grande quantité de fruits que, dans la saison, on ne les peut épuiser; elles viennent plus grosses et de meilleur goût qu'en France ». Les bleuets sont aussi d'un excellent goût.

Lorsque la faim crie, on ne recule pas devant la passe-pierre ou crithme maritime. Au mois de juillet 1639, le navire qui transporte les premières religieuses jette l'ancre à Tadoussac. Les passagers doivent attendre plusieurs jours l'arrivée des barques qui doivent les transporter à Québec.

« Le pays nous ayant manqué, écrit l'annaliste de l'Hôtel-Dieu de Québec, on fut obligé de ramasser les miettes de la soute où il y avait plus de crottes de rats que de biscuits; nous prîmes la peine de les éplucher pour en avoir un peu que nous mangions avec de la morue sèche toute crue, n'ayant de quoi la faire cuire. On nous donna aussi d'une sorte de passe-pierre fort dure que l'on trouvait sur le bord du fleuve. Tout cela était bon pour des personnes de grand appétit. »

Source : Nos racines p 298

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