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Bonjour à tous

Le long terre-tremble

Le plus long, le plus terrible et le plus étrange terre-tremble secoua la Nouvelle-France à compter du 5 février 1663, vers 17 heures 30, jusqu'au mois d'août suivant. Il débuta timidement, par un bruit semblable au grondement du feu, qui se fit entendre de l'île Percée jusque dans l'actuel État de New York. Aussitôt que ce bruit sourd se fait entendre, les gens sortent des maisons. À Québec, « au lieu de voir la fumée et la flamme, on fut bien surpris de voir les murailles se balancer et toutes les pierres se remuer comme si elles se fussent détachées. Les toits semblaient se courber en bas d'un côté puis se renverser de l'autre. Les cloches sonnaient d'elles-mêmes, les poutres, les soliveaux et les planchers craquaient. La terre bondissait, faisant danser les pieux des palissades d'une façon qui ne paraissait pas croyable... »

À Montréal, les pieux sautillent aussi et dansent au même rythme que les cheminées qui ploient d'un côté pour se défaire, enfin, de l'autre. La terre fuit, là comme ailleurs, et plusieurs personnes éprouvent la même sensation que lorsqu'elles se trouvaient à bord du navire les menant de France au Canada.

À Trois-Rivières, le terre-tremble secoue les maisons comme les arbres soumis à l'orage. À Tadoussac, l'épouvante des habitants ne les empêche pas d'observer une importante pluie de cendres. Pourtant, ces manifestations ne sont rien à côté des bouleversements que se permet la terre.

Le jésuite Gabriel Lallemant raconte que, dans les forêts, les arbres semblaient se livrer un combat interminable. Ils « se heurtaient ensemble et non seulement leurs branches, mais même on eût dit que les troncs se détachaient de leurs places pour sauter les uns sur les autres, avec un fracas et un bouleversement qui fit dire à nos Sauvages que toute la forêt était ivre. »

« La guerre semblait être, même entre les montagnes dont les unes se déracinaient pour se jeter les unes sur les autres, laissant de grands abîmes au lieu d'où elles sortaient et, tantôt, enfonçaient les arbres dont elles étaient chargées bien avant la terre, jusqu'à la cime... ».

Les rivières et le fleuve, sur lesquels reposent de cinq à six pieds de glace, voient celle-ci se fendre et se soulever pour laisser passer « de grosses fumées, ou des jets de boue et de sable qui montaient fort haut dans l'air : nos fontaines ou ne coulaient plus, ou n'avaient que des eaux ensoufrées. Les rivières ou se sont perdues, ou ont été toutes corrompues, les eaux dans unes, devenant jaunes, les autres rouges, et notre grand fleuve de Saint-Laurent parut tout blanchâtre jusque vers Tadoussac ».

Le jésuite parle de rivières qui se sont perdues. À Trois-Rivières, par exemple, le Saint-Maurice change de lit! « Selon le rapport de plusieurs de nos Français et de nos Sauvages, témoins oculaires, ...les côtes qui bordent la rivière de part et d'autre et qui étaient d'une prodigieuse hauteur, sont aplanies, ayant été enlevées de dessus leurs fondements et déracinées jusqu'au niveau de l'eau. Ces deux montagnes avec toutes leurs forêts ayant été renversées dans la rivière y formèrent une puissante digue qui obligea ce fleuve à changer de lit. »

« L'on voit de nouveaux lacs où ils n'y en eut jamais : on ne voit plus certaines montagnes qui sont engouffrées. Plusieurs saults sont aplanis : la terre s'est fendue en bien des endroits. » D'un éboulement constaté à cette date, un petit village tirera son nom et, près de la Baie Saint-Paul, une petite montagne plongea avec grâce dans les eaux du fleuve et « elle est ressortie du fond de l'eau pour se changer en îlet et faire d'un lieu tout bordé d'écueils, comme il était, un havre d'assurance contre toutes sortes de vents. »

Source : Nos racines, P. 340.

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