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Bonjour à tous

François Lamontagne Bacquet

Le fils de Renaud Bacquet et de Jeanne Montus avait vu le soleil à LaMontjoie, petite localité perdue au sud-ouest de la France, aujourd'hui dans le canton de Francescas, arrondissement de Nérac, département du Lot-et-Garonne. Nérac posséda une forteresse féodale au XIe siècle. Sur ses ruines, l'on construisit un château qui servit de résidence à la soeur de François ler, Marguerite de Valois. Les puissants Romains ont même laissé des vestiges de leur civilisation dans cette région.

François Bacquet était originaire d'un territoire éloigné, peu propice à l'envoi de colons en Amérique. Vers l'âge de 18 ans, en 1663 ou au début de 1664, il fut appelé à servir sous les drapeaux de sa patrie dans une compagnie nommé Poitou et commandée par le capitaine François de Tapie de Monteil. La France avait alors un besoin urgent de soldats valeureux pour défendre ses intérêts dans les Antilles.

Le 19 novembre 1663, Alexandre de Prouville de Tracy reçut sa commission de " lieutenant général dans toute l'étendue des terres de notre obédience situées en l'Amérique Méridionale et Septentrionale ... ". Tracy possédait une double mission: déloger les Hollandais des Antilles et, au Canada, porter la guerre jusque dans les foyers iroquois pour les exterminer entièrement.

Sous le commandement de Tracy, une flottille partit de La Rochelle le 26 février 1664. Destination: Cayenne. Elle transportait 650 colons et 4 compagnies d'infanterie: de Broglie, Chambellé, Orléans et Poitou. Au mois de mai 1664, Cayenne tomba aux mains des Français. Puis, les victoires se succédèrent à la grande satisfaction de François Bacquet, dit Lamontagne.

Le 25 avril 1665, le lieutenant général et ses troupes quittèrent la Guadeloupe et se dirigèrent vers le Saint-Laurent. Après avoir mouillé à Percé, l'expédition arriva à Québec le 30 juin. Plusieurs soldats furent hospitalisés. Les autorités conclurent à la nécessité de reposer les troupiers fatigués ou malades, de tracer des chemins, de bâtir des forts, avant l'expédition punitive décrétée pour l'année suivante.

Les militaires de Tracy et ceux du régiment de Carignan furent réunis sous un seul commandement. Le 14 septembre 1666, Tracy et le gros de l'armée marchèrent vers le pays des Agniers au-delà du lac Champlain. Les ennemis s'étaient envolés comme des oiseaux. Il fallut se contenter de la destruction des villages et des récoltes. Cette victoire mitigée avait réussi à terrifier les Iroquois, mais non à les vaincre.

Ce fut, en 1668, la démobilisation générale, le démantèlement du régiment et le retour en France d'un grand nombre de militaires. On dressa alors le " rolle " de ceux qui restaient au pays. C'est ici que nous découvrons, caché, le surnommé Lamontagne de la compagnie de Monteil. Cette liste a été rendue publique d'abord par Benjamin Sulte, ensuite par Francis-J. Audet à la Société royale du Canada, enfin par Régis Roy et Malchelosse. À retenir pour démêler les cartes qu'il y avait 4 soldats portant le surnom Lamontagne: François Dilay, compagnie de Saint-Ours; Pierre Dupuis, compagnie de Petit; Honoré Martel, compagnie de Berthier, François Bacquet, compagnie de Monteil ou de Poitou.

François Bacquet, comme ses compagnons demeurés en Nouvelle-France, fut soldé pendant une année supplémentaire. Quel fut l'emploi de son temps en 1669 et en 1670?... Fit-il partie de la garnison de Québec? Se mit-il au service d'un fermier? Nous ne le saurons jamais.

Colon à Saint-Michel

Talon, le 29 octobre 1672, concéda officiellement en seigneurie à Olivier Morel de la Durantaye un territoire situé à Saint-Michel, aujourd'hui dans le comté de Bellechasse. Les ler mai 1693 et 7 mai 1696, les autorités civiles firent des ajouts à la propriété du seigneur. La seigneurie de la Durantaye s'étendait sur environ 3 lieues de front, côté sud du fleuve, et sur 4 lieues de profondeur, entre les seigneuries de Berthier à l'est et de Beaumont à l'ouest. Sur ce territoire, 2 paroisses virent le jour: Saint-Michel et Saint-Vallier.

Un des tout premiers colons de Saint-Michel fut François Bacquet. L'on peut même se demander si, en 1671 ou au début de 1672, le couple Lamontagne n'était pas déjà occupé à exploiter son lot, le 6e d'après la carte de catalogne faite en 1709. L'on sait que plusieurs seigneurs mirent en valeur leur seigneurie souvent bien avant l'obtention de leur acte officiel de concession. Ne serait-ce pas le cas d'Olivier Morel revenu au pays au mois d'août 1670?

De toutes façons, c'est là que François et Anne vécurent toute leur vie canadienne. Le 20 octobre 1678, Anne Philippe est marraine du dernier enfant de Nicolas Le Roy, Jean-Baptiste.

Le recensement de 1681 nous apprend que François Bacquet, 35 ans, possède à Saint-Michel, 1 vache et 7 arpents de terre en culture. Son premier voisin Pierre Balan, dit Lacombe, en cultive 2; le second, Julien Boissy, dit LaGrillarde, époux de Françoise Grossejambe, nous fait voir 13 arpents en exploitation, 5 bêtes à cornes et 1 fusil.

Enfin, le 21 mars 1712, Olivier Morel concéda officiellement une terre à François Bacquet. Le lot avait 3 arpents de front sur le fleuve avec 40 arpents de profondeur. Il était situé entre " les héritiers de defunt patry et d'autre coste... a françois Rouleaux ". Mieux vaut tard que jamais!

Génération Bacquet-Philippe

Les familles de colons français étaient ordinairement nombreuses. Cependant, celle de François Bacquet et d'Anne Philippe fut en-dessous de la moyenne avec une seule fille et trois garçons: Marie-Anne, François, Pierre et Joseph. Tous naquirent à La Durantaye et y reçurent le baptême, entre 1678 et 1691.

Le 4 décembre 1678, l'abbé Thomas Morel baptisa l'aînée Marie-Anne, née le 23 novembre précédent. L'acte a été inscrit à Québec. Il nous dit qu'André Patry et Marie Ducoudray, femme de François Grenet, furent ses parrain et marraine. Marie-Anne apparaît sur la liste des malades de l'Hôtel-Dieu de Québec pour un séjour d'un mois et demi le 1er mai 1693 et une autre entrée le 24 juillet 1696 à l'âge de 13 ans. Elle ne laissa aucune trace de son existence après cette dernière mention.

Quant à François, le seul à transmettre son patronyme à la descendance, il épousa Élisabeth Guénet, le 2 juin 1710, à La Durantaye. Sa compagne de vie, fille de Pierre Guénet et d'Élisabeth Paquet, lui donna 9 enfants à aimer. Le 2 août 1717, François recevait de son frère Joseph la moitié de la terre paternelle, ou 1 1/21/2 arpent de front. Le curé Jean-Baptiste Lacorne, le 18 octobre 1744, présida les funérailles de François, premier fils de ancêtre. Son épouse était morte depuis le mois de mars 1734.

Le registre de Saint-Joseph de Lauzon garde le souvenir de l'acte de baptême de Pierre Bacquet, célébré le 27 février 1687. Le parrain Pierre Millet lui avait légué son prénom. Pierre fut hospitalisé à l'Hôtel-Dieu de Québec, le 30 novembre 1708. Il décédait, le 4 décembre suivant, à l'âge de 20 ans et 9 mois.

Le cadet Joseph, filleul de Joseph Grégoire, né le 13 octobre 1691, demeura célibataire. Le 7 novembre 1736, il était inhumé dans le cimetière de Saint-Michel.

Telle est en bref la trop courte histoire de la deuxième génération Bacquet-Philippe.

Versant de la montagne

La vie de François Bacquet et de son épouse baigne dans une sérénité exemplaire, aucune esclandre, aucune dispute de taille, au contraire, une vie paisible et heureuse malgré les sacrifices inhérents à la vie des pionniers dispersés sur les bords du fleuve Saint-Laurent. La Grande Rivière, offrait ses poissons; les berges, ses volatiles; la forêt, son gibier varié; la terre neuve, ses blés mûrs.

François Bacquet partit le premier. Après avoir reçu les sacrements de pénitence et l'extrême onction, il fut inhumé à Québec, le 10 avril 1701, devant les témoins Jean Dubreuil, habitant de l'île d'Orléans, et Jacques Michelon, bedeau de la cathédrale.

Anne Philippe, après plus de 7 ans de veuvage, convola en justes noces avec François Marquet, un voisin établi à La Durantaye depuis de nombreuses années. Veuf de Marie Dain, Marquet possédait deux filles: Françoise mariée en 1692, Catherine épouse de Antoine Bourgeois depuis 1697. Le 20 janvier 1709, à Saint-Michel, Anne et François unirent leur solitude. Le nouveau mari mourut le 11 mars 1715. L'aïeule Anne Philippe décéda à son tour, deux mois plus tard, le ler mai. Elle fut inhumée dans le cimetière de la paroisse où elle avait vécu l'espace d'environ 30 ans.

Anne et François Bacquet avaient développé, ensemble, une parcelle de notre grand pays. Ensemble, sur le versant de la montagne, ils avaient planté une tige qui est devenue un grand arbre.

par Gilles Martineau

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