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Bonjour à tous

Les Faubert et Foubert

Jacques Faubert
est né le 28 juin 1647 à Lesterps, canton de Confolens, en Charente. Ses parents, François et Françoise Pevereau, se sont mariés vers 1640 à Confolens, au confluent du Goire et de la Vienne, pays de l'Angoumois. On y retrouve, encore de nos jours, les restes d'un château du XIIe siècle, les églises St-Barthélemy (XIe siècle), St-Christophe (XIIe siècle) et St-Maxime (XIIIe siècle); il existe également deux ponts sur la Vienne dont un très ancien.

Jacques avait deux frères. Le premier, Antoine Faubert, est né le 25 novembre 1643 à Lesterps. Il a épousé Françoise Quereau le 10 septembre 1663, probablement à Confolens. Le deuxième frère de Jacques se nommait Étienne Faubert. Il est né le 2 avril 1657 à Lesterps. De cette famille, seul Jacques décida de vivre l'aventure et de quitter le noyau familial.

Beaucoup de gens étaient cultivateurs, mais exerçaient aussi le métier de maçon, de charpentier, de menuisier, etc. On montait à Paris ou dans d'autres grandes villes au mois d'octobre pour y travailler et on revenait au mois de juin pour les travaux de la ferme (fenaison, moisson). De Paris, beaucoup parmi les célibataires s'expatriaient pour tenter l'aventure en s'engageant en Nouvelle-France. Un engagé est, en Nouvelle-France, un homme qui prend l'engagement de demeurer au service d'une personne. Au 17e siècle, la durée de l'engagement était de 3 ans ou de 5 ans. Elle permettait à un nouveau venu de travailler et de voir s'il pouvait vivre dans la colonie. Pendant cette période, l'engagé était nourri et logé et il recevait un petit salaire. Les premiers engagés étaient transportés sur la terre d'un seigneur. Ils avaient pour tâche de couper les arbres, de cultiver la terre et de participer à la construction des maisons des colons. Après la période de l'engagement, si la Nouvelle-France leur plaisait, ils pouvaient devenir colon à leur tour.

Quand ils décident d'émigrer en Nouvelle-France, les engagés ont autour de vingt ans. La colonie n'accueillant que des personnes qui ne seront pas à sa charge, les jeunes gens sont liés par contrat. La durée générale de ces contrats est de trois ans, d'où le surnom «trente-six mois» donné à ces émigrants. Les conventions du contrat-type prévoient qu'avant l'embarquement, le recruteur versera à l'engagé une avance sur son salaire. Le même contrat garantit qu'à son arrivée dans la colonie, l'engagé sera nourri, logé, et vêtu et que le salaire annuel convenu au moment de la signature lui sera payé aux dates convenues. L'engagé ne sachant pas encore si, au terme des trente-six mois, il s'établira dans la colonie, le recruteur s'engage à payer, non seulement son transport vers l'Amérique, mais aussi à défrayer le coût de son retour en France. À l'expiration de leur contrat, de très nombreux engagés décident de rester. Ils vont s'enraciner, soit dans la région où ils ont vécu depuis leur arrivée, soit dans une autre, en fonction de leurs intérêts et de leurs goûts. L'enracinement est influencé par la possibilité pour le futur colon d'entrer en possession d'une terre dont la concession aux censitaires est faite par les seigneurs.

Le 27 novembre 1680, un acte de société, préparé par le notaire C. Maugue, entre Jacques Faubert et Antoine Renaud, a été établi pour construire à Rivière-du-Loup. Dans un second acte du notaire Maugue du 4 février 1687, on y mentionne une «reconnaissance de dette de Jacques Fouber, maçon de Châteauguay, à François Blau, boulanger de Ville-Marie». Puis, le 10 novembre de la même année, le notaire Maugue établit un acte d'«obligation de Jacques Fouber, maçon de l'île de Montréal, à François Blau, boulanger, de Ville-Marie». Enfin, le notaire Maugue établit le 30 janvier 1688 un acte d'«obligation de Jacques Fouber, maçon de Châteauguay, à François Blau, maître-boulanger, de l'île de Montréal». Ainsi, à l'âge de 33 ans, Jacques Faubert, qui exerce le métier de maçon, s'installe à Châteauguay. Il est toujours célibataire et semble engagé par devant le notaire Maugue à Antoine Renaud, puis, après la durée de son contrat, à François Blau. Avec un salaire annuel moyen de 60 livres, les soldats, laboureurs, bêcheurs et scieurs de long sont au bas de l'échelle salariale des engagés.

Mieux rétribués, les maçons, charpentiers, cloutiers, chaudronniers, tonneliers et boulangers, gagnent en moyenne, 90 à 100 livres. Matelots et canonniers reçoivent de 120 à 140 livres, un salaire équivalent à celui qui est versé aux maîtres, c'est-à-dire à ceux qui, ayant franchi les étapes de l'apprentissage de leur métier (serrurerie, menuiserie, maçonnerie, etc.) peuvent en transmettre les secrets. Il semble que, conformément au désir des émigrants d'améliorer leur sort, leurs conditions de vie aient, à certains égards, été meilleures dans la colonie qu'en France. En Nouvelle-France, un artisan établi dans une ville, peut accéder à la maîtrise après six années de résidence et de pratique. Il peut alors porter le titre de maître, tenir boutique et, à son tour, former des apprentis. L'habitant établi hors d'une ville, est propriétaire de sa terre, il pratique l'agriculture et l'élevage ainsi, bien souvent, que tous les métiers... Le 21 décembre 1691, le notaire Antoine Adhémar prépare un acte dans lequel Jacques est engagé par Claude Garigue à titre de maître-maçon. Ce Claude Garigue s'est marié en 1689 à Lachine et est arrivé de Guyenne. Une autre construction?

Le 26 décembre 1695, selon l'acte du notaire Bénigne Basset, Jacques Faubert est engagé par Jean Cousinot à titre de maître-maçon; Jacques est dit de Ville-Marie. Selon Drouin, il s'agit ici de Jean-Baptiste Cousineau, de Jumilhac-le-Grand, en Limousin. Il est arrivé au Canada comme soldat en 1686. «Les sulpiciens l'engagèrent comme maçon. Le 2 janvier 1690, il se maria à Montréal, où il exerça son métier de maçon. La ville de Montréal commençait à se développer un peu, et comme tout se bâtissait alors en pierre, maisons et clôtures, la clientèle devait être abondante». C'est donc pourquoi on retrouve de nombreuses traces de transactions devant les notaires de l'époque.

Le 15 octobre 1701, un notaire rédigea un acte d'obligation à François Ardouin. Le 4 août 1704, Jacques Faubert épouse, aux Saints-Anges de Lachine, Élisabeth Arcouet, née à Champlain, près de Québec, en 1674. Elle est la fille de Jean Arcouet, soldat de Carignan, Cie de Loubias, et de Élise Pépin. Cinq enfants sont nés de cette union. Vers 1705 est né Jacques Ignace James Faubert. Le 7 septembre 1707 est né Antoine Faubert. Vers 1708 est née Marie-Josèphe Faubert. En 1709 est né François Faubert. Enfin, vers 1711, Jean-Baptiste Faubert est né. Le 26 juin 1728, un acte notarié indique une «vente de prétentions et de droits successifs sur une terre située à Champlain; par Louis Arcouet, de Champlain, Madeleine Arcouet, veuve de Léonard Gatignon de la Côte-des-Neiges, et Élisabeth Arcouet, veuve de Jacques Faubert de Châteauguay, à Jean-Baptiste Durand et François Durand, habitants de Champlain».

Ainsi, Jacques est décédé peu avant 1728. Il avait près de 80 ans.

Jean-Baptiste Foubert dit Lecoq
L'origine de Jean-Baptiste Foubert dit Lecoq est assez obscure. Selon Drouin, il est originaire de Paris, à l'Île-de-France. On y mentionne qu'il épouse Geneviève Durocher (dit Frappe ou Lafleur) le 8 novembre 1753 au Lac-des-Deux-Montagnes, à Oka, au Québec. Elle est la fille de François Durocher (dit Desroches, ou Frappe, ou Lafleur) et de Geneviève Renaud, et elle est née le 31 juillet 1730. On y mentionne un certain Pierre-Amable Durocher, beau-frère de Jean-Baptiste Foubert dit Lecoq, qui épouse Marie-Amable Maurice-Lafantaisie à Bout-de-l'Île, à Montréal, le 26 janvier 1761. Un autre beau-frère, un certain René-Nicolas Durocher-Frappe épouse au même endroit Marie-Catherine Lauzon le 18 janvier 1762.

Selon le registre de paroisse, Jean-Baptiste Foubert dit Lecoq a 31 ans à son mariage. Selon un acte du notaire J. C. Adhémar dit Martin le 7 février 1753 (donc peu de temps avant son mariage), il est soldat: «Concession d'une terre située en la seigneurie de Vaudreuil, par Joseph Gamelin, marchand bourgeois, de Montréal, fondé de la procuration de Rigault, seigneur de Vaudreuil, chevalier de l'ordre militaire de St-Louis et gouverneur de la ville et gouvernement des Trois-Rivières, à J.B. Faubert, soldat de la garnison du lac des Deux-Montagnes».

On compte treize enfants à la famille de Jean-Baptiste Foubert et Geneviève Durocher-Frappe. Gabriel Foubert est né le 16 avril 1754 à Vaudreuil. Puis, Catherine en 1755, François, qui décède peu de temps après sa naissance, le 9 août 1760; Geneviève naît l'année suivante, suivi de Jean-Baptiste, en 1762. Puis, Suzanne vers 1763, Antoine en 1764, Jean-Antoine en 1765, Ignace Amable en 1766, Julie Angélique en 1767, Nicolas vers 1768, Patrice qui décède à l'âge de 4 mois le 28 juillet 1770, et enfin, Michel, né en 1773.

Jean-Baptiste décède vers la fin de l'année 1799 ou au début de 1800 puisque qu'on mentionne sa sépulture en date du 12 janvier 1800, à Vaudreuil, Québec.

Les frères Philippe et Robert Foubert dit Lacroix
Une autre lignée de Foubert ou Faubert... Les informations qui suivent sont tirées des Mémoires de la société généalogique (p. 221-228).
Au printemps de la colonie, bon nombre de Français, laissant leur famille en France, vinrent s'établir au Canada, et ce n'est qu'après un temps plus ou moins long qu'ils décidèrent à reformer ici leur foyer. Qui n'a remarqué, dans les recensements, ces listes d'hommes «non mariés ou mariés en France»? Cette coutume n'allait pas sans de multiples inconvénients, on le conçoit. Les deux frères Foubert, Philippe et Robert, de même que Georges Pelletier, furent de ces prévoyants qui voulurent préparer un nid à leur famille avant de l'inviter à venir les rejoindre.

Ils étaient au Canada depuis plusieurs années lorsque, le 28 septembre 1655, ils donnèrent rendez-vous au révérend Père Ragueneau, procureur de la Compagnie de Jésus, chez le notaire Audouart, afin que ce Père s'entremît pour faciliter la traversée à leurs épouses, ainsi qu'à Marie, la fille de Philippe, âgée de 15 ans, les deux autres requérants étant sans enfants. Il promit de donner ordre d'embarquer les quatre femmes et voulut bien se contenter pour l'instant de 100 livres pour leur passage, à condition que le surplus des dépenses fût réglé à l'arrivée des voyageuses (la Compagnie de Rouen exigeait, en 1664, 30 livres pour la traversée; l'armateur Pierre Gaigneur en obtint 33 livres - Cf. Jug. et délib. du Conseil Souverain, I, 268; le tarif était probablement moins élevé en 1656).

Il faut dire que Philippe Foubert était bien connu du Père Ragueneau, étant meunier au Cap-de-la-Madeleine, où le même Père avait distribué de nombreuses concessions 4 ans auparavant. Le notaire Audouart fait mention, dans cet acte, des informations suivantes:

«Sont comparus par devant moy secrétaire du Conseil estably par le roy à Québec, notaire de la Nouvelle-France, et tesmoins soubsignés Philippe et Robert Foubert, frères, lesquels ont dit et déclaré qu'ils désiraient faire venir en ce païs de la Nouvelle-France leurs femmes lesquelles sont en France et la femme d'un nommé Georges Pelletier demeurant au Pollet, à Dieppe, et une fille appartenante au dit Philippe Foubert mais que, n'ayant pas le payment entier présentement qu'il faudrait payer leur passage à venir de France en ce païs, ils auraient eu recours au R. Père Ragueneau auquel ils auraient présentement baillé la somme de cent livres tournois par advance sur ce qui pourra appartenir aux Capitaine ou maistres de navire ou autres touchant leur passage, lequel R. Père Ragueneau inclinant charitablement à leur demande et requeste se serait chargé demander leurs dites femmes et donner ordre à ce qu'elles puissent estre embarquées pour venir en ce païs, à condition toutes fois qu'il serait remboursé tant des avances, passages que autres choses qu'ils pourroient avoir esté baillées pendant la traversée de France aussi tost l'arrivée du vaisseau auquel ils seront (?) devant Québec.

A quoy les dits Foubert se sont obligés payer solidairement un seul et pour le tout au dit R. P. Ragueneau et au cas qu'il leur arrivast mort par maladie durant la traversée ou autre accident et qu'il se trouvast qu'ils eussent reçu outre et pardessus la dite somme de cent livres tournois les dits Foubert s'obligent ainsy que dit est cydessus de rembourser et payer au dit R. P. Ragueneau le surplus qui se trouvera à leur avoir esté baillé par advance. et promettant etc. obligeant solidairement leurs biens et mesme leurs personnes si besoin est. renonçant, etc.

Fait et passé à Québec en l'estude du notaire soussigné à Québec le vingt huitiesme jour de septembre mil six cent cinquante cinq en présence de Pierre Saucois et Daniel Cosset, tesmoins, qui ont signé avec les parties et ledit Philippe Foubert déclaré ne scavoir escrire ny signer de ce interpellé suivant l'ordonnance et a fait sa marque ordinaire: Daniel Cosset, Pierre Saucois,
Marque du dit Philippe Foubert, Robert Foubert,
Audouart, Nre.»

Les 4 femmes s'embarquèrent, tel que prévu, à Dieppe ou à Rouen, au printemps de 1656, et parvinrent à bon port.

Source: Alain Faubert, Hull

 Lettre F

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