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Bonjour à tous

Les Felteau, Filteau ou Fecteau

Trois patronymes. Un seul ancêtre, Pierre Philteau, Filleteau, Feuilleteau, etc. Un ancêtre dont on sait peu de choses, puisqu’il faisait, comme tant d’autres, partie du vaste contingent des humbles dont la généalogie est seule à tenir compte. Le peu de détails connus aujourd’hui sont extraits d’un ouvrage publié à Ottawa en 1895 par Louis-Honoré Filteau. Ce fonctionnaire, en entretenant une correspondance suivie avec l’abbé A. Gouraud, curé à Saint-Georges de Montaigu, en Vendée, tenta de donner un peu de relief à l’ancêtre Pierre, afin de le mieux connaître. Malheureusement les registres paroissiaux avaient été détruits au cours de la Révolution, de sorte qu’il n’était plus possible, même à la fin du siècle dernier, d’en connaître davantage sur la famille de l’ancêtre. Un incendie du bourg de l’église de Saint-Georges rendait même impossible la reconstitution de l’atmosphère dans laquelle s’étaient écoulées les premières années de sa vie.

Ce que les recherches effectuées dans les registres de la Nouvelle-France devaient révéler se résume malheureusement à trop peu de choses. On sait, grâce aux recensements de 1666 et de 1681, que l’ancêtre est né entre 1639 et 1641. Ses parents étaient Robert Filteau et Marguerite Brochet ou Bracher. Le correspondant de Louis-Honoré Filteau devait confirmer la présence des familles Brachet à Montaigu où, par ailleurs, le nom et le souvenir des Filteau étaient inexistants.

Pierre Filteau ne sait ni lire ni écrire. Sera-t-il soldat ? Ou habitant ? Il choisit vraisemblablement l’autonomie, même si, pour l’atteindre, il doit consentir à un engagement de trois ans. Cet engagement, dont on trouve nulle trace, est généralement imposé à chaque aspirant colon, surtout lorsque celui-ci ne dispose d’aucune source de revenu. Rares sont les hommes qui en furent dispensés et qui purent se marier dès leur arrivée au pays. D'autant plus que l’on fixe à 1663 environ, l’arrivée de Pierre Filteau à Québec.

C’est dans l’après-midi du 11 janvier 1666, par un contrat passé dans la demeure d’Eustache Lambert à Québec, que l’ancêtre fait son entrée dans la petite histoire de nos familles. Le notaire Pierre Filion inscrit les noms des parents et amis présents : Barbe de Boullongne, depuis six ans veuve du gouverneur Louis d’Ailleboust, Antoine Pépin dit Lachance et Marguerite Cardillon ainsi qu’Eustache Lambert et Guillaume Gervais qui signent comme témoins. La mariée est Gillette Savard ou Savare, fille de François Savard et de Jeanne Morand, née vers 1651, dans la paroisse Saint-Aspais, à Melun, en Ile-de-France. Gillette Savard serait arrivée en 1665, vers le 2 octobre, jour où le rédacteur du Journal des Jésuites écrit : « Le vaisseau de Normandie arrive avec 82 tant filles que femmes, entre autres 50 d’une maison de charité de Paris où elles ont été très bien instruites. » Gillette est jeune et l’on peut s’étonner de ce qu’elle ne soit pas mariée au cours des mois suivant son arrivée à Québec. Car, selon la coutume plusieurs fois décrite dans les lettres datées des années où l’on recruta des filles du roi, les nouvelles venues ne tardaient pas à se marier et elles le faisaient de préférence avec des colons possédant une terre pour les faire vivre et une maison, si humble soit-elle, pour les recevoir.

C’est peut-être à cette coutume que se conforma Pierre Filteau, car après leur mariage, célébré le 22 février 1666, il emmène sa jeune femme sur une terre qu’il paraît posséder à Sainte-Famille de l’Ile d’Orléans. Le recensement de 1666 indique que « Pierre Fitau, 25 ans, et Gillette Savar, 18 ans, » vivent dans cette paroisse et qu’ils sont voisins de Michel Montanbeault et de Mathurin Jarbet dit Lafontaine. Le recensement de l’année 1667 omet de signaler leur présence, mais on sait qu’à cette époque, le couple vivait (à moins qu’il n’ait fait que posséder) sur une terre concédée par les Hospitalières à la Pointe-de-Lévis, le 10 août 1666.

Le généalogiste Casimir Hébert, qui est remonté aux sources, se demande pourquoi l’ancêtre quitte bientôt la seigneurie de Lauzon : « À quelque quinze mois d’intervalle de son mariage, le 22 juin 1667, il obtenait de Mgr de Laval une concession de trois arpents de front dans la paroisse de Saint-Jean de l’ile d’Orléans. » On peut, à ce point, se poser une question. Ayant possédé, semble-t-il, trois terres : la première dans la paroisse Sainte-Famille, la deuxième dans la seigneurie de Lauzon et la troisième à Saint-Jean de l’Ile d’Orléans, a-t-il vraiment vécu à Lévis ou a-t-îl seulement manifesté le désir de le faire pour ensuite changer d’avis ? C’est possible, puisqu’en avril 1667 leur première enfant, Marie, était baptisée à Sainte-Famille, comme le seront également les sept enfants qui suivront jusqu’en 1679, année où s’ouvrent les registres de la paroisse Saint-Jean. C’est dans cette dernière paroisse que seront baptisés six autres enfants issus du mariage Filteau-Savard.

Malgré quatorze naissances successives très rapprochées au début de la vie matrimoniale des Filteau, huit enfants seulement survivront. Trois filles recevront le prénom de Marie et quatre garçons le prénom de Pierre. La seule à survivre sera Marie, née en 1680, qui épousera François Perrot et le quatrième des Pierre épousera Marie LeRoy. Les autres alliances ont été celle de Nicolas avec Suzanne Mourier et Françoise Mailloux, de Suzanne et Jean Munaux, Gabriel et Marguerite Le Roy, Marguerite et Yves-François Durocher, Jean-Baptiste et Marie-Françoise Roy ainsi que Joseph et Marie de Rainville.

Pierre Filteau a été inhumé le 25 septembre 1680 dans le cimetière de la paroisse Saint-Jean de l’Ile d’Orléans. Gillette Savard a été inhumée à ses côtés, le 17 avril 1703.

Source : Nos Racines

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