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Bonjour à tous

Les Forget

Les Forget-Froget et Despatis

Sont-ils des hommes et des femmes de fer, ces Forget qui vivent en Amérique du Nord ? Leurs premiers ancêtres tiraient-ils leurs revenus du métier de forgeron ? Ce patronyme ne serait-il pas plutôt tiré du nom d’un évêque ayant vécu au VIe siècle sous le nom de Ferreolus? Pour ceux qui cherchent à donner à ce patronyme un sens plus fantaisiste, ils aimeront savoir que forjeter signifie construire un peu en dehors d’une ligne, ou encore, chasser, rejeter. Enfin le mot forgetet a déjà désigné un coffret ou une cassette. Aux Forget de choisir!

Grâce à l’étude du généalogiste Ulysse Forget, on sait qu’il existe plus d’une souche de Forget. En 1674, à Québec, le mariage de Jacques Forget et de Jeanne Rossignol créera la seconde souche et, en 1705, le mariage de Pierre dit Laforge et d’Etiennette Baillard formera la troisième. Des Despatis reposent sur le mariage de Jacques Bélisle et d’Elmire Therrien, célébré en 1844. « Tous leurs enfants se sont mariés sous le nom de Despatis. Ils se nomment Despatis dit Bélisle ou simplement Despatis. »

La plus importante des familles Forget est aussi la plus ancienne. D’origine normande, elle tire ses racines de Nicolas Froget dit Despatis dont la vie en France et les premières années en Nouvelle-France restent entourées de mystère. Né vers 1620 dans la paroisse de Notre-Dame d’Alençon, Nicolas est le fils de Paul Froget et de Nicole Chevalier. On ne sait pas si, dans la ville célébrée dans le monde entier pour ses textiles et ses dentelles, Nicolas Froget a appris un métier, s’il cultivait la terre, ou encore, s’il en possédait une parcelle où les habitants d’Alençon pouvaient faire paître le bétails.

En 1648, plus rien ne retient Nicolas Froget dit Despatis à Alençon où sa mère, déjà veuve, vient de mourir. On peut penser que, dès cette époque, le jeune homme prend les dispositions devant le mener en Nouvelle-France. À Alençon, on connaît sans doutte la colonie française et sa capitale surtout où le nom de la donataire des Ursulines, Madame de la Peltrie, est bien connue. S’il traverese l’Atlantique en 1648 ou en 1649, Nicolas Froget s’adonne peut-être à la course des bois, mais quoi qu’il en soit, il est question de lui pour la première fois en 1652 seulement.

Le 25 novembre, il est à Québec, devant le notaire Audouard. À ses côtés, une fillette, presque une enfant : Madeleine Martin, les parents de celle-ci et sans doute, les témoins d’usage. Baptisée à Québec le 13 septembre 1640, Madeleine vient à peine d’avoir douze ans, 20 ans plus jeune que lui, mais une clause du contrat de mariage la rassure. Sa vie durant, le couple vivra avec Abraham Martin et Marguerite Langlais. En compensation du temps ainsi passé, Nicolas Froget recevra « la moitié de la terre non désertée » appartenant à son beau-père. Pour le mariage lui-même, le futur a droit à des « hardes », à des ustensiles de ménage et à des habits sans compter la somme de cent livres qui lui sera versée « sur demande après la consommation du mariage ».

C’est le père Jérôme Lalemant qui célèbre le mariage des jeunes gens, le 6 février 1653. Malgré l’obligation qu’il s’était faite de passer sa vie avec les Martin, Nicolas Froget a d’autres projets. Pour l’instant, l’ancêtre s’intéresse plus à la course des bois qu’à la culture de la terre, dut-elle être constituée par la moitié des plaines et de la côte auxquels Abraham Martin léguera son nom. C’est ainsi que, le 6 août 1654, il a formé une société de traite avec Pierre De Launay et, en vertu du contrat qui lie les deux hommes, Froget doit quitter Québec pour Ville-Marie. Une partie de « l’investissement » de l’ancêtre nous est connue : « vingt grandes haches, 6 petites haches, 100 livres de plomb, 2 fusils, 6 douzaines de bacques et une livre de peignes d’ivoire ». Une partie de ces objets, les peignes d’ivoire surtout, constitueront une monnaie d’échange utile à l’heure du troc.

Entre 1656 et 1662, les Froget ne semblent pas posséder de terre ou de maison bien à eux. En 1662, un demi-arpent leur est condédé dans les limites de la bourgade et, un peu lus tard, cinq arpents s’y ajouteront. En 1670 le couple décide d’aller vivre à Contrecoeur. Au mois de juillet, Froget achète le bien de Pierre Barbarin dit Grand’Maison et peu après, il tombe malade. C’est ce que laissent croire les termes de l’acte de vente passé le 6 novembre 1670 entre sa procuratrice, Madeleine Martin et Antoine Forestier. Soixante-Quinze des deux cent libres obtenues pour le demi-arpent de la rue Notre-Dame à Montréal, sont dues à l’acheteur qui a « pansé et médicamenté » Froget pendant deux mois… Les cinq autres arpents seront remis aux pères Sulpiciens. Après Contrecoeur, c’est Lachenaie qui recevra les Froget vers 1675. Cette époque nous les montre liés aux Hubou dit Deslongchamps, Levert, Labelle et Lafleur.

À son décès, survenu le 6 avril 1680 à Repentigny, Nicolas Froget dit Despatis laissait cinq enfants. Jacques b. 29 juillet 1662 Montréal (Jetté p.428) allait mourir célibataire, le 7 avril 1728. Louis, b. le 3 août 1668, (Jetté p.428) par son mariage avec Elisabeth Ethier, fille de Léonard et Elisabeth Godillion, à Lachenaie le 2 mars 1688, (Drouin p. 499), devenait par ses seize enfants, le père de la tige la plus importante de cette famille. Guillaume, n. 3 aôut 1674 à Boucherville, (Jetté p.428) et Barbe Beauchamp, fille de Jean et Jeanne Loisel, se sont mariés à Pointe-aux-Trembles le 24 novembre 1698, (Drouin p. 498) et auraient encore des descendants dans le Massachusetts.

Jean-Baptiste, n. 1679, (Jetté p.428) et Jeanne Beaudoin, fille de Jean et Marie-Charlotte Chauvin, s’unissent à Repentigny le 22 novembre 1700, (Drouin p. 499) à l’image de Louis, jetaient les bases d’une famille qu’on allait retrouver au Québec et en Nouvelle-Angleterre. Marguerite, b. 8 avril 1666, (Jetté p.428) fille unique de Nicolas et de Madeleine s’est mariée deux fois, peu avant le 24 décembre 1679 à Lachenaie avec Jean Muloin, (Jetté p.843) et en 1694 avec Jean Berloin dit Nantel, ct 7 novembre 1694 (Jetté p.88 et Drouin p.95)

Madeleine Martin convolait avec Jean-Baptiste Fonteneau dit Saint-Jean, à Repentigny, le 1 février 1681, (Drouin p. 496). Elle a été inhumée la Lachenaie, le 22 février 1688, douze jours avant le mariage de Louis. Les Froget dit Despatis sont aujourd’hui connus sous les noms de Forget et de Despatis.

Source : Nos Racines No: 77

Référence à Drouin et Jetté : Bertrand Fleury

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