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Les Gendron

Le plus célèbre de tous les Gendron à avoir tenté l’aventure en Nouvelle-France est François, fils d’Éloi et de Gillette Doussineau. Bien que n’ayant laissé aucun descendant, il a cependant rendu de grands services. Venu ici à titre de «donné des Jésuites», il se rend utile en mettant ses connaissances médicales à la disposition de ceux qui peuvent en avoir besoin. Oeuvrant auprès des malades, français ou amérindiens, il s’intéresse particulièrement au cancer pour le traitement duquel il emprunte aux Hurons, la «Pierre Érienne». Cette pierre ou «sel pétrifié» se trouvait «au pied de certains grands rochers qui se rencontrent» sur le lac Érié.

De retour en France en 1650, après un séjour de sept ans en Nouvelle-France, François Gendron deviendra prêtre. Il sera appelé, en 1664, à soigner la reine mère, Anne d’Autriche, dont il allègera les souffrances.

D’autres Gendron, moins célèbres, mais tout aussi humbles et vaillants que le savant médecin, s’établissent en Nouvelle-France. De l’Aunis, sont venus Nicolas Gendron dit Lafontaine et Pierre Gendron dit La Poussière; de la Bretagne, Guillaume Gendron dit La Rolandière; du Poitou, Pierre-Jean Gendron dit Le Parisien et Simon Gendron dit Le Poitevin, et de la Saintonge, Bernard Gendron. Grâce à la recherche publiée en 1956 par J.-Frédéric Gendron, il est possible d’esquisser le portrait du premier Gendron à avoir pris racines en Nouvelle-France : Nicolas Gendron dit Lafontaine.

On ne connaît de l’homme et de ses origines que les maigres renseignements fournis par son acte de mariage qui le dit originaire du Château d’Oléron et fils de Pierre Gendron et de Marie Renault. La date de sa naissance se situe aux environs de 1634. Gendron se semble pas être un colon instruit et, bien qu’il soit actuellement impossible de dire à quel moment il est venu vivre en Amérique du Nord, son surnom permet de supposer qu’il a été soldat avant d’être colon.

En 1656, libre de tout engagement, Nicolas Gendron dit Lafontaine promet d’épouser Marie-Marthe Hubert, fille de Toussaint Hubert et de Catherine Champagne, « de la paroisse de Saint-Pierre en Champagne ». La cérémonie est célébrée dans la chapelle du « Collège de la Compagnie de Jésus », le 14 février, après la publication des trois bans, les 30 janvier, 6 et 13 février. Entre cette date et 1658, le couple séjourne vraisemblablement dans la seigneurie Notre-Dame-des-Anges où Nicolas agit peut-être comme fermier à l’emploi des Jésuites. Le 22 avril 1658, les pères lui concèdent deux arpents de terre ayant front sur la rivière Saint-Charles, par trente arpents de profondeur. En acceptant officiellement ce bien qu’il a peut-être déjà partiellement défriché, Gendron s’oblige à s’y établir et à avoir feu et lieu « dans l’emplacement du village encommencé » au cours de la même année. Trois ans plus tard, soit le 18 avril 1661, Nicolas et Marie-Marthe vendent cette concession et « ses appartenances, savoir, maison, grange et étables telles quelles », à Eustache Lambert qui promet de remplir les obligations contractées par Gendron envers les Jésuites et à payer, pour le tout, 500 livres en billets ou en castor.

Si les Gendron vendent leur première terre au mois d’avril, ils ne la quittent cependant pas avant le mois de novembre et, dans l’intervalle, ils ont le temps d’acquérir une terre située dans la paroisse Sainte-Famille de l’Île d’Orléans. Le 10 janvier 1661, le seigneur Charles de Lauzon concédait une terre à Grégoire De Blois qui la revendait le 25 juillet suivant à Gendron.

Comme tant d'autres familles pionnières, les Gendron ont vécu dans l’ombre et si ce n’était l’apparition de leurs noms dans les archives judiciaires du pays, il manquerait un chapitre à leur courte histoire. L’ancêtre avait-il négligé de construire des clôtures adéquates sur sa terre ? Peut-être, car un jugement du Conseil souverain en date du dernier jour d’octobre 1663 révèle qu’il accusa son voisin, Claude Charland, d’avoir abattu un cochon, de l’avoir emporté dans sa maison et mangé. Pour sa défense, Charland déclara avoir tué l’animal après que celui-ci eut provoqué des grands dégâts dans ses grains. Les juges, ayant conclu que le différend pouvait être réglé ailleurs qu’en leur présence, renvoyèrent les voisins… mais rappelèrent Gendron qu’ils condamnèrent à l’amende pour « avoir usé de menaces à l’encontre du dit Charland ». L’affaire n’eut pas de suite ou, si elle en eut, elles n’eurent pas l’importance du drame qui affecta les Gendron au cours de l’année 1664.

Cette année-là, au mois de février ou mars, Marie Marthe Hubert, qui vaquait à ses occupations ordinaires, était violée par un Algonquin du nom de Robert Hache. Appréhendé, le présumé coupable réussit à s’enfuir, ce qui n’empêcha pas l’instruction de son procès. Hache, qui pour « réparation du dit viol » « aurait mérité d’être pendu et étranglé », s’en tira à bon compte. Le conseil des Algonquins réuni pour sa défense fit valoir que les hommes de leur nation ignoraient que ce crime, comme le meurtre, était punissable de mort et qu’à cause de cela, la peine capitale ne pouvait être appliquée. On leur donna raison et Hache ne fut condamné qu’« aux intérêts civils de la dite Marthe ».

Nicolas Gendron est décédé le 15 janvier 1671 et, à cette date, seulement quatre des huit ou neuf enfants nés de son union avec Marie-Marthe Hubert vivaient encore. Celle-ci épousa Benoît Ponsard le 23 novembre 1673. La maison dans laquelle Gendron était mort brûla quelque temps après et l’inventaire des biens de la communauté Gendron/Hubert, dressé le 6 mars 1673, la décrit comme étant à cette date « de peu de valeur ». Éléments rarement cités dans les inventaires des premiers colons : des livres. Les Gendron en possédaient deux, protégés par un coffre fermant à clé. L’un s’intitulait « Le bréviaire du bréviaire » et l’autre « Les Rechutes du péché après pénitence ».

De son second mariage, Marie-Marthe Hubert ne semble pas avoir eu d’enfant.

Source : Nos Racines No. 108

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