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Bonjour à tous

Les Grenier

Dix provinces françaises et même la Belgique ont donné au pays des voyageurs, des visiteurs et des pionniers qui se nommaient Grenier et Carnier. En Nouvelle-France, ces deux patronymes devaient se fondre au gré de la prononciation des habitants. C'est ainsi que la plupart des Carnier sont devenus des Grenier pendant que d'authentiques Grenier cédaient à la fantaisie de devenir des Carnier.

Quelques familles ont été créées par ces hommes et par les femmes Carnier venus en Nouvelle-France. La plus importante et la plus connue est celle formée par Charles Garnier dit Boisfontaine. Comme tant d'autres, ce pionnier s'est montré avare de détails concernant sa vie en France et ce n'est qu'à l'aide de déductions faites à partir de recensements que l'on peut situer sa naissance vers 1636, dans le petit village de Tournebu, près de Falaise, en Normandie. Il était le fils de Guillaume, sieur de Boisfontaine et de Françoise de Challoux.

Des biographes de cette famille ont voulu associer les parents de l'ancêtre à de nobles ascendants, mais rien, à ce jour, n'a été prouvé. Ces mêmes biographes ont apparenté Charles Garnier à son homonyme, le Jésuite martyr mort en 1649, salut Charles Carnier. Ce dernier, né à Paris, en 1606, aurait, dans une lettre, fait allusion à une parente résidant dans les environs de Tournebu... c’était suffisant pour que quelques générations de Grenier se glorifient de cet illustre parent. Charles Carnier dit Boisfontaine est probablement venu au Canada au début de 1661, année où il est le témoin d'une transaction conclue entre Louis Carneau et Jean Jacquereau. L'année suivante, il est confirmé par monseigneur de Laval au cours d'une cérémonie qui a lieu au Château-Richer.

Malheureusement, aucun contrat d'engagement ne permet de connaître le métier de l'ancêtre ou encore ses conditions de vie après son arrivée au pays. Est-il « 36 mois » comme le suggère Roland Grenier, l'un des descendants ? C'est possible et, dans ce cas, il faudrait chercher à le retracer soit chez les Vésinat, les Trudelle ou peut-être chez les Couillard qui sont des voisins et des amis avec qui il transige parfois. À travers les 130 documents où Charles Carnier apposera sa signature, une date mérite d'être retenue, celle du 18 octobre 1664. Ce jour-là, après avoir assisté à la première messe paroissiale célébrée dans la maison de l'ancêtre Jean Trudelle (Trudel), il participe à l'élection de trois marguilliers. On le cite comme étant l'un des « vingt-deux plus considérables » habitants de l'endroit.

Habitant « considérable », Carnier n'est pourtant pas encore marié. Une terre de deux arpents par une lieue et demie lui a été cédée, au mois de janvier 1664, par Guillemette Hébert, veuve de Guillaume Couillard. Faisant face au fleuve, elle n'est séparée des chutes Montmorency que par 11 arpents. C'est là que viendra vivre Louise Vésinat, vers la fin du mois de décembre 1664. Leur contrat de mariage est signé, le 21 du mois : « (...) en faveur du mariage, les père et mère de ladite future épouse donnent audit futur époux la somme de trois cents livres dans trois ans du jour des épousailles et fournissent habits, linge, vaisselle et ustensiles de ménage ». La date des « épousailles » est inconnue.

Estimé de tous, Carnier agrandit son patrimoine, le 7 septembre 1669, en se faisant concéder la terre de Jacques Nourry son voisin exécuté, après le 19 août de la même année, pour avoir violé une fillette de 4 ans. En 1682, grâce à l'achat de la terre de Guillaume Pagé, la terre de Charles Carnier comptait six arpents de front sur le fleuve.

II ne faudrait pas croire que Charles Carnier voulait acquérir de la terre pour s'enrichir. Son but, plus louable, l'inclinait à vouloir en faire profiter ses enfants. Louise Vésinat lui en avait donné doute. Une belle famille où les deuils, malheureusement, allaient se multiplier. Anne, née en 1673, allait mourir jeune après avoir été toujours malade. Trois ans plus tard, naît un fils, Louis. Qualifié d'« idiot », il mourait en 1689. Pierre, né en 1678, ne vivait plus en 1680 puisqu'un autre enfant, baptisé le 30 septembre, héritait de son prénom. Ce Pierre ainsi que son frère François, né en 1683, devaient périr dans des circonstances tragiques.

Roland Grenier pense qu'ils se sont noyés ensemble, en 1700, mais que leurs corps ont été repêchés à un mois d'intervalle, en juin et juillet de la même année. Jean-Baptiste, né le 20 septembre 1689 devait mourir le lendemain.

En 1703, l'épidémie de vérole arrache à la famille Grenier, Joseph qui, de son mariage avec Jeanne Maheu avait eu deux fils, Joseph et Charles. La vérole frappe Charles et Pierre Maheu mariés respectivement à Marie-Charlotte et à Marie-Louise Carnier. La veuve Marie-Charlotte, qui perd deux de ses enfants lors de la même épidémie, s'unira plus tard à Valentin Marchand. Quant à Marie-Louise, elle convolera avec Jean Giroux. Marie-Françoise épousera Charles Fiset et Marie-Angélique s'alliera à la famille Giroux en épousant Louis.

Avec Joseph, Charles, né en 1668, est la souche des Grenier de Beauport. C'est à cet endroit qu'il est allé s'établir après son mariage avec Marie-Angélique Maheu le 15 janvier 1691. Charles et Pierre sont les deux seuls des dix enfants du couple à avoir perpétué le nom de leur grand-père. Charles II devait se remarier deux autres fois, avec Marie-Charlotte Morel en 1717, qui lui donna une fille, et avec Marie-Françoise Savard qui lui donna 4 filles et un fils.

Les ancêtres Louise Vésinat et Charles Carnier sont décédés, elle le 1er décembre 1714 et lui, le 16 février 1717. Leur vie durant, leur nom s'est écrit Grenier ou Carnier et dans la Beauce, pendant longtemps, on a écrit et prononcé Grigné.

Nos racines vol. 32

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