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Bonjour à tous

Les Groulx

Les premiers renseignements touchant l’origine de la famille Groulx, Grou, Groust, Grout et Groux, sont extraits des registres de la paroisse protestante de Saint-Amant, à Rouen, en Normandie. Ces détails parus dans les Mémoires de la Société généalogique Canadienne-française indiquent que quatre générations avant qu’elle ne vienne s’établir sur le sol de la Nouvelle-France la famille Groulx était protestante.

Quatre générations avant que Jean Groulx ne traverse l’Atlantique, Étienne Guéroult, bourgeois de Rouen, épousait Jacqueline Martel. De leurs cinq enfants, le quatrième, Claude, devenait cordonnier et, vers 1610, il liait son existence à Catherine Loyer qui lui donnait six enfants. Leur fils, Étienne, maître-cordonnier, et sa femme, Judith LeFaé ou Lefer mettaient au monde six enfants. Jean, le troisième, était baptisé le 21 septembre 1644 et non pas en 1649 comme on l’a plusieurs fois écrit car une soeur et deux frères viennent au monde après lui et leur père est inhumé le 21 octobre 1648.

Il est possible que, faute de renseignements plus exacts, on ait accepté sans discuter l’âge que Jean Grou se donne dans le resensement de 1666 alors qu’il est à Montréal, engagé domestique exerçant le métier de cordonnier chez Pierre Pigeon et sa femme. Grou se dit alors âgé de 17 ans alors qu’il en aurait déjà 22. Entre 1644 et 1665, Jean Grou s’est fait catholique, et fut sans doute baptisé dans la paroisse Saint-Maclou de Rouen, dont il se dira plus tard originaire. Une tradition familiale lui fait transporter en Nouvelle-France une précieuse relique: un crucifix en argent massif qui, vers 1910, était encore la propriété de l’un de ses descendants.

Arrivé en 1665, ou avant, son engagement auprès de Pierre Pijon et Pigeon dure peut-être cinq ans, comme on l’a vu parfois. En 1670, Grou transige avec le colon Jacques Daoust et l’année suivante, le 10 mai 1671, il obtient des Sulpiciens une terre de soixante arpents à prendre à la Pointe-aux-Trembles, à l’extrémité est de l’île de Montréal. C’est vers cette époque seulement que les seigneurs de l’île songent à peupler cette partie de leur seigneurie car, écrit l’historien Étienne Faillon, « jusqu’en 1671, personne n’avait osé s’établir sur la rive de l’île de Montréal qui borde la Rivière-des-Prairies, par où les Iroquois venaient quelquefois attaquer les colons (..) ».

Avant d’aller s’y établir, Grou songe à se marier. Le 22 novembre suivant, il se présente devant le notaire Bénigne Basset, accompagné de ses témoins et amis. Sa fiancée, Anne Goguet, est accompagnée de ses parents, Pierre et Louise Garnier, ancêtres de la famille Goyette. Leur mariage est célébré le lendemain, dans la paroisse Notre-Dame de Montréal, en présence des parents de la mariée, de « M. Jacques LeBer, marchand de M. Charles Lemoyne, écuyer, sieur de Longueuil, Pierre Dagenais, Michel Préseau, habitant de ce lieu, et de plusieurs autres tous amis communs des parties (..) » La mariée et ses parents sont les seuls à ne pas savoir signer.

Au mois de décembre de l’année suivante, il loue une terre appartenant à Pierre Caillé puis, le 3 juin 1675, Jean Grou achète la terre de Jacques Molinier, à la Rivière-des-Prairies. Six ans plus tard, au recensement de 1681, l’ancêtre est décrit comme étant cordonnier, marié, âgé de 32 ans (il en a vraisemblablement 37), père de trois enfants vivants, propriétaire de quatre bêtes à cornes, d’un fusil et de dix arpents de terre en culture. Les deux premiers enfants, Mathurin et Jean-Baptiste, ont été baptisés à Montréal, pendant que Paul, Pierre, Marie-Anne, Jean, Jeanne et Marie, née en 1689, étaient baptisés dans la paroisse de l’Enfant-Jésus de la Pointe-aux-Trembles dont les régistres s’ouvraient en 1674.

Les trois premiers, ainsi que Jeanne, meurent en bas âge. En 1690, c’est l’ancêtre lui-même qui est touché au cours d’un drame survenu sur sa terre, à l’endroit appelé « la coulée Grou ». Le 2 juillet, lit-on dans le registre paroissial de la Pointe-aux-Trembles, les « Iroquois tuèrent au bout de l’île, près de la coulée de Jean Grou, le sieur Colombe (..) Joseph de Montenon sieur de La Rue que les ennemis brûlèrent le jour même derrière le fort de La Chenaye ». En plus de ces deux hommes, la colonie doit déplorer la perte de Jean Jalot, Guillaume Richard dit Lafleur, Joseph Cartier dit Larose, Jean Beaudoin fils, Pierre Marsta fils, Nicolas Joly, un engagé de Beauchamp, Isaac, soldat, Jean Rainaud dit Planchard, Jean Grou, Paschange et Le Bohême.

Immédiatement après leur découverte, on enterre les corps sans plus de cérémonie. Quatre ans plus tard, le 2 novembre, « l’on transporta leurs ossements au cimetière où ils furent inhumés en présence de presque tous les paroissiens ». C’est ainsi que disparaissait l’ancêtre d’une grande famille. II laissait derrière lui une veuve et cinq enfants. Pierre, né en 1681, devait se marier deux fois. La première avec Gabrielle Cherlot dit Desmoulins et la seconde avec Angélique Cousineau. Marie-Anne épousa Gilles Lauzon, Jean épousa Marie-Jeanne Cousineau. Jeanne décédait en 1703. Marie épousait Daniel Moreau dit Desrosiers.

Leur mère, Anne Goguet, n’avait pas achevé sa tâche. Le 26 octobre 1693, elle épousait Jacques Desnoyers, un soldat de la « compagnie de monsieur Marin, commandée par monsieur Plagnol qui lui a permis de se marier ». Le couple est uni par monsieur Dollier de Casson, vicaire général qui leur a donné dispense des trois bans. Anne Goguet, née à Marans, en Aunis, est la mère de la famille Groulx, mais elle est également celle de la famille Desnoyers dit Lajeunesse.

Nos racines vol. 45

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