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Bonjour à tous

Les Paquin

Leur nom rappelle les pâturages de France. Il parle d’une époque lointaine alors que les individus choisirent leur patronyme en fonction de leur métier, de leur qualité, de leur défaut ou d’une caractéristique particulière. Pour revendiquer le droit de s’appeler Paquin, il fallait, dit-on, posséder de bonnes étendues de terre consacrée aux pâturages, ce qui donne à ce nom une origine proche de celle des Pasquier.

La famille Paquin est issue d’un ancêtre unique, Nicolas, maître-menuisier, fils de Jean et Renée Frémont. Né vers 1648 à La Potherie, près du Cap d’Antifer, à un endroit où l’Atlantique mouille les terres et d’où tous les enfants voient aller et venir les vaisseaux qui se dirigent vers les colonies françaises. Cependant, ni la mer ni la terre n’inspirent l’ancêtre Nicolas qui fait l’apprentissage du métier de menuisier. Pour cela, il quitte ses parents et ses soeurs Marie, Marthe et Jeanne pour aller vivre chez un maître-menuisier. C’est là qu’on le retrouvera, en 1672.

Depuis le début de l’année précédente, au moins, on parle, dans la région, de l’exceptionnelle concession accordée à Jean-Baptiste-François Deschamps auquel on a promis près d’un millier d’arpents de terre à prendre en Nouvelle-France entre la ville de Québec et le poste des Trois-Rivières. Le jeune seigneur qui est né en 1646 fait partager son enthousiasme à quelques-uns de ses compatriotes qu’il entraîne avec lui sur la terre à laquelle il donnera le nom de sa grand-mère: seigneurie de la Bouteillerie.

Lorsqu’il s’embarque à Dieppe à la fin du mois de juin 1671, à bord du Saint-Jean-Baptiste, le seigneur entraîne dans son sillage, deux charpentiers, deux maçons et quatre laboureurs. Pour que ces innombrables arpents produisent, Deschamps réclame bientôt l’envoi de renforts. Il lui faut d’autres hommes de métier et c’est son père, Jean Deschamps, seigneur de Costecoste, Montaubert et des Landres, qui se voit confier la mission de recruter des hommes capables de lui garantir trois années de travail consécutives. Il faut y mettre le prix. Jean Deschamps s’informe de la qualité des jeunes menuisiers et sa quête le mène chez le maître-menuisier Jean Balie, résidant alors à Grémonville.

Nicolas Paquin se laisse tenter par l’inconnu et, le 13 avril 1672, il s’engage à passer au service du seigneur canadien, « à condition que le sieur de la Bouteillerie me donnera par chacun an la somme de 150 livres qu’il s’oblige à la stipulation dudit sieur son père, me payer dans le dit pays du Canada la somme de 40 livres, d’avances sur la dite somme de 150 livres de la première année à son service, et me fournir à ses dépens tous les outils nécessaires pour mon travail et me bien et dûment nourrir, coucher et chauffer pendant le dit temps, et me payer mon passage de France au dit lieu du Canada, et me repasser en France, si faire je veux, sans diminution de la dite somme. »

Comme le croit le généalogiste Victor Paquin (frère Pasteur), son ancêtre paternel a sans doute quitté Dieppe au cours de l’été suivant, à bord du Saint-Jean-Baptiste. Ce vaisseau était rentré à son port en janvier et il avait déchargé mille curiosités.

De 1672 à 1676, Nicolas Paquin travaille sans faire parler de lui, si bien que l’on est forcé de présumer qu’il a effectivement contribué à la construction des premiers édifices seigneuriaux après que Jean-Baptiste François Deschamps se soit officiellement fait concéder cette terre, le 29 octobre 1672. Au terme de son engagement, l’ancêtre Paquin a déjà choisi de quitter Rivière-Ouelle et ses environs. Songe-t’il à s’établir au Château-Richer? A-t’il travaillé quelque temps à cet endroit? Mystère.

C’est dans ce coin de la Nouvelle-France, sur la côte de Beaupré, qu’il rencontre la femme de sa vie. Marie-Françoise Plante, fille de Jean et de Françoise Boucher, est la petite-fille des pionniers Marin Boucher et Perrine Mallet. Née en 1655, elle est âgée de 21 ans. Le contrat de mariage du couple est passé chez Jean Plante, par le notaire royal Paul Vachon, le 20 octobre 1676. La fiancée est riche d’une vache laitière, d’un habit conforme à sa condition dont la valeur sera soustraite des 200 livres de la dot qui sera payée par les Plante à raison de 50 livres par année.

Après la cérémonie religieuse qui est célébrée le 18 novembre suivant à l’église Notre-Dame du Château-Richer, le couple s’installe à proximité de la famille Plante, à moins qu’ils ne partagent temporairement leur existence. Enfin, en 1678, ayant eu un enfant, Nicolas, dont l’acte de naissance n’a pas été retracé, Nicolas et Marie-Françoise pensent à s’établir sur une terre qui puisse assurer leur existence et celle de leurs enfants.

Le 16 janvier 1678, ils achètent la terre et la maison que possédait Jean Moreau dit Lagrange dans la paroisse Sainte-Famille de l’Île d’Orléans. En 1681, le recensement donne 35 ans à Nicolas Paquin, 25 à sa femme. Ils ont trois enfants, Nicolas, Geneviève et Marie ainsi que 3 bêtes à cornes et 15 arpents de terre défrichés et cultivés. Nicolas qui avait été hospitalisé à l’Hôtel-Dieu de Québec, du 22 au 28 juin 1693, était inhumé à Sainte-Famille, le 17 décembre 1708. Sa veuve devait lui survivre jusqu’en 1726.

Suivant Cyprien Tanguay, on leur attribue treize enfants. Quant au Répertoire des Actes de baptêmes; mariages, sépultures et des recensements du Québec ancien, il leur en donne dix et ne parle pas de Nicolas et de Jean-Baptiste.

Quoi qu’il en soit, six devaient faire alliance. Nicolas épousa Marie-Anne Perrot puis Thérèse Grosleau. Marie épousa Jean-Baptiste Marcotte, Geneviève épousa Jean-François Naud, Marie-Madeleine épousa Jacques Perrot, Marie-Anne épousa Pierre Grosleau et Jean-Baptiste épousa Marie Chastelain.

Nos racines vol. 61

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