Généalogistes Associés

Translate     Traduction
Add to your bookmarks to make your translation easier.

Bonjour à tous

François Quintal

FRANÇOIS de son prénom, le premier QUINTAL en Nouvelle-France.

Il vient au monde en France, à La Rochelle, au mois de janvier 1644. Marie Genin et Michel Quintal, ses parents, le font baptiser dans la paroisse de Sainte-Marguerite, le 24. À l'époque, les noms et prénoms sont laissés à la fantaisie des scribes et à la prononciation variable des bonnes gens. Aussi, il ne faut pas s'étonner de lire Jeunin ou Genin, Guintal, Quintard ou Quintal, Fransois, Francois ou François.

Quoi qu'il en soit, notre François prend de l'âge, de l'expérience et de la jarnigoine à la taverne de son père, rue du Minage. Il rêve aussi de folles aventures lointaines. Nouvelle-France, septembre 1662.

À 18 ans, François Quintal est déjà aux Trois-Rivières pour voir les bœufs de François le Maistre manger des choux dans le jardin de Jean de Godefroy, Sieur de Lintot. Un procès s'en suit le 6 mars 1663 où notre fiable et sérieux François Quintal est appelé à la barre comme tesmoing, même s'il ne sait pas signer son nom. Il donne son témoignage sans broncher tout en étant ébranlé par ce terrible tremble-terre qui agite tout l'est de l'Amérique du Nord depuis un mois et continuera encore durant quatre autres mois francs.

Un peu effarouché par un tel phénomène naturel, il cherche à imiter les nombreuses ouailles soudainement apparues dans la paroisse, par de fréquentes confessions, communions et dévotions qui partent tant du fond du cœur que d'un esprit vraiment épouvanté des jugements de Dieu.

Tout danger disparu, François se remet à la besogne et autres choses pareillement sérieuses. Il se fait vite remarquer par le gouverneur des Trois-Rivières, Pierre Boucher, qui n'hésite pas à lui bailler une terre en 1668, une fois qu'il s'est définitivement installé dans son nouveau domaine des Îles Percées.

Ce domaine devient bientôt Seigneurie de Boucherville et, le 4 avril 1673 devant notaire, Pierre Boucher désigne François Quintal comme premier concessionnaire du lot 37 de 2 arpents de front le long du fleuve St-Laurent sur 25 arpents de profondeur dans les terres. François ne met pas trop long à se faire construire une maison de 24 pieds par 18, puis une grange, avant d'aller se marier à Québec le 17 octobre 1678.

Marie Gauthier, fille de défunte Catherine le Camus et Charles Gautier, est une jeune épouse qui, dès le départ, apprécie grandement son beau voyage de noces : une croisière sur le fleuve Québec-Boucherville au temps du Festival des couleurs d'automne. Elle n'est pas si tôt débarquée qu'elle s’émerveille déjà devant sa nouvelle demeure spacieuse et s'émerveillera bientôt encore davantage devant son cadeau de noces: une belle grange attenante.

Que pourrait souhaiter de plus une future femme d'habitant ? Des enfants, peut-être ! C'est bien ce qu'elle se propose d'avoir, si François est d'accord... bien évidemment ? Quant à elle, elle déborde de vie et ne se met ni mal ni martel en tête. François n'est pas d'accord... lui.

Il préfère plutôt faire la traite des fourrures avec les Sauvages, même si c'est défendu de par la loi qui ordonne à tout habitant de rester dans la seigneurie où se trouve sa terre. Il se fait prendre et incarcérer à Montréal. Durant son séjour derrière les barreaux, le policier qui l'a arrêté, lui paye une visite de courtoisie et de nombreux pots de vin commandés à l'accorte femme du gardien. Tant et si bien que, les têtes se réchauffant, François donne un coup de couteau dans le bras gauche de son policier si généreux alors que le geôlier cuve béatement le vin de sa digne épouse.

Pauvre François ! Ce coup de couteau n'améliore pas son sort car il devient passible de deux années supplémentaires d'emprisonnement. Heureusement pour lui, le juge qui entend la cause a dû oublier ses textes de lois sous le banc. Le 20 juillet 1679, il libère François avec légère amende à payer et promesse de rester sur sa terre à l'avenir.

Pierre Boucher, en bon seigneur mais surtout en bon colonisateur, attend François au premier détour du bourg pour lui faire comprendre qu'au lieu de courir les Sauvages dans les bois, il serait peut-être bien mieux de les laisser venir à la maison. Pour appuyer ses dires, il lui fait un petit dessin. François, qui n'est pas sans dessein, tire profit de la leçon. Marie en est bien contente car elle vient de terminer un édredon piqué justement plus serré.

C'est par après que les sauvages sont passés chez Marie et François pour leur apporter :
1 - François, le 6 juin 1682;
2 - Joseph, le 18 décembre 1683;
3 - Marie-Charlotte, le 7 octobre 1686;
4 - Marie-Catherine, le 25 octobre 1688;
5 - Geneviève, le 4 décembre 1689;
6 - Marie, le 24 octobre 1692;
7 - Louis, le 19 septembre 1695;
8 - Jean-Baptiste, le 27 mars 1698;
9 - Michel, le 13 mars 1701; et
10 - Marie-Charlotte, le 8 novembre 1704.

Pour François, Marie n'est pas seulement sa reine... du foyer. Elle est aussi sa maîtresse... d'école. La preuve : il peut enfin signer son nom lorsque les habitants de Boucherville le choisissent par-devant notaire comme l'un de leurs procureurs, le 9 juin 1698.

Le temps fuit et François ne rajeunit pas. Il aimerait bien maintenant passer son âge d'or à cultiver sa terre tranquillement pas vite jusqu'à la fin de ses jours, auprès de sa douce Marie qui est toujours d'accord... elle.

Le 3 février 1715, âgé de 71 ans, François Quintal quitte Marie, ses enfants et sa terre pour un monde meilleur.

François, merci ! Merci aussi, Marie !
Jeannine, Gérald et Jean d'une 10e génération de Quintal au Canada



Source : Nos Racines

 Lettre Q

 Récits des Ancêtres

Vous pouvez toujours consulter les bulletins précédents sur notre site en cliquant sur le lien Bulletins dans la partie inférieure de chaque page.

Vous êtes toujours les bienvenus sur le site Généalogie pour tous par les Généalogistes Associés.

Bertrand Fleury
Votre webmestre,
Généalogie pour tous
Ce qui compte dans la vie, c'est le rire, l'amour et la santé.
Gardez le sourire, c'est le plus beau rayon de soleil. ;-))



BK 6       La version 6.6 est toujours disponible.

BK 7.5       Nouvelle version.

Traduction Français-Québec incluse.

BK 7.5 Manuel français Québec

La Fondation
Marie-Vincent

L'Enfance
pas la violence.

Guy Constantineau, Auteur des pages

Réseau "Généalogie et Histoire au Québec"

"Généalogie et Histoire - Estrie"

[ Accueil | Ancêtres | Histoire | Liens | Toponymie ]
[ Émigrants | Bulletins | Guide de saisie | Célébrités ]


Votre webmestre
co-fondateur SGL # 2 - SGCE # 3053 - GENAT # 510