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Bonjour à tous

Jean Soulard, notre ancêtre

Ce Jean Soulard appartenait à une famille d'arquebusiers. Né à La Rochelle, il avait choisi de venir vivre à Québec et d'y exercer le métier paternel, d'y être de fait un armurier, comme son père.

Au début de 1666, il épouse Catherine Boutet, qui devient notre première aïeule, la fille de Martin Boutet, sieur Saint-Martin, grand mathématicien, le premier instituteur laïque en Amérique du Nord et de la fille de Catherine Soulange.

La nouvelle dame Soulard a des enfants mineurs, de son premier mariage avec Charles Phélippeaux, lui même arquebusier, qui seront, aux termes du contrat de mariage, passé devant maître Romain Becquet, "nourris, entretenus et envoyés aux écoles pour être instruits". Quand elle meurt le 1er juin 1692, neuf enfants son nés de son union avec Jean Soulard. Quatre sont morts ; l'aînée, Jeanne, est mariée et le plus jeune Jean-Baptiste a quatorze ans. Il en coûte au "maître arquebusier du roi" soixante-huit livres et vingt sous pour le service et l'enterrement de sa femme, dont dix-huit livres pour les cierges.



La signature de Jean Soullard au contrat de mariage avec Catherine Boutet, le 8 mars 1666, à Québec, devant le notaire Romain Becquet. - Archives nationales du Québec, photocopie de microfiche.

Dans les trois mois qui suivent, le 22 septembre 1692, maître Louis Chambalon, l'un des plus célèbres notaires du régime français, rédige le contrat de mariage de Jean Soulard et d'Adrienne de Roulland, fille du sieur de Saint-Georges, garde du corps de Sa Majesté, avec, pour témoins, Pierre Le Moyne d'Iberville. "capitaine de frégate légère", Paul Le Moyne de Maricourt, "capitaine d'une compagnie des troupes du détachement de la Marine", et Jean Fredin, secrétaire de l'intendant Bochard de Champigny. Après avoir donné quatre enfants à son légitime époux, Adrienne de Roulland décède à son tour le 18 novembre 1696.

Cette fois, le veuf Soulard laisse s'écouler cinq ans avant de convoler en troisième noces avec Marie-Catherine Miville, veuve d'Ignace Durand. À cette date du 16 septembre 1701, il y avait plus d'un quart de siècle que le maître arquebusier habitait l'une des trois maisons de pierre érigées sur le terrain de la rue du Cul-de-Sac : celle-là même dont on disait qu'elle était le poste idéal de l'anse des Barques.

En 1669, trois ans après son premier mariage, Jean Soulard s'était fait construire une habitation à la Haute Ville, rue Sainte-Anne. Arquebusier, ou armurier, comme il est dit, orfèvre au besoin, divers documents nous apprennent qu'il a fait les réparations à l'argenterie de la cathédrale de Québec en 1686, il put croire que la pratique du négoce n'était incompatible avec l'exercice de ses métiers. Aussi bien, dès que l'occasion favorable se présenta, n'eut-il rien de plus pressé que d'échanger sa maison de la rue Sainte-Anne contre un des terrains du Cul-de-Sac et d'y faire bâtir, en 1675, une autre maison plus spacieuse, après y avoir été autorisé par le comte de Frontenac. La décision paraissait sage, car la Basse Ville était déjà, pour Québec et la Nouvelle-France, un intense foyer de vie commerciale et maritime.



À l'intérieur de la Maison Chevalier à Place Royale, un croquis démontrant le feu qui a détruit les habitations situées au Cul-de-Sac en 1682 et la maison de l'ancêtre Jean Soulard.

Fonds Jean-Louis Soulard.



Il s'en fallut de peu que les rêves de Jean Soulard ne s'envolent en fumée, dans cette fumée de l'incendie d'août 1682 qui "fut éteint au Cul-de-Sac", après avoir ravagé les deux tiers de la Basse Ville et "consumé la maison de notre ancêtre Jean Soulard". Deux ans plus tard, il ne restait apparemment aucune trace de désastre. L'ancêtre et sa famille pouvaient vivre à l'aise dans la maison reconstruite, assez grande pour abriter en outre la boutique de l'armurier, le magasin et les entrepôts du négociant.

Actif, entreprenant, notre ancêtre, le maître arquebusier fut à la lettre un brasseur d'affaires. Qu'il fût seul ou qu'il eût des associés, son ardeur au travail fit de lui, entre 1675 et 1710, l'un des notables de la Basse Ville, comme l'attestent les liasses de "pièces d'écriture" inscrites à l'inventaire des ses biens, au lendemain de son décès, le 7 juillet 1710. Commerçant, il eut des correspondants jusqu'en Louisiane et à La Rochelle ; il fut mêlé à de nombreux procès qu'il ne gagna pas toujours contre des voisins, des locataires, des clients, des héritiers de tel ou tel des ses associés, voire contre l'autorité elle-même.

L'origine de ces procès ? Tantôt une dispute à propos de la cour sise à l'arrière de la maison, au sujet du mur mitoyen, des pignons, d'une clôture ou du niveau de la rue du Cul-de-Sac, d'une créance pour achats divers ou des intérêts sur un emprunt. Lorsque l'intendant De Meulles ordonna, en 1683, que toutes les piastres d'argent, circulant en Nouvelle-France, devaient être marquées d'après leur poids, c'est Jean Soulard qu'il désigna pour en faire des poinçons, à raison de trois deniers la marque.

Ce témoignage de confiance valut à l'armunier-orfèvre d'être parfois cité comme expert devant les tribunaux et lui mérita sans doute d'être l'objet d'une attention spéciale du Conseil d'État du Roi.



Sources: Jean-Louis Soulard          

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