Généalogistes Associés

Translate     Traduction
Add to your bookmarks to make your translation easier.

Bonjour à tous

Les Tessier

Urbain Tessier dit Lavigne est à l’exemble des colons et des pionniers dont on fabrique des héros de légende. Né entre 1624 et 1627 dans un village de l’Anjou, il débarque en Nouvelle-France à une date demeurée inconnue. L’ancêtre a peut-être été recruté par Jérôme Le Royer de la Dauversière afin de venir défricher l’île de Montréal. Dans ce cas, il aurait quitté Dieppe ou La Rochelle au début de l’année 1641, en même temps que Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve.

Urbain Tessier dit Lavigne est scieur de long de son métier. Est-il alors parmi ceux qui, ayant débarqué à Montréal le 17 mai 1642, entendent la messe avant de se mettre immédiatement en besogne pour élever « un réduit de gros pieux pour se mettre à couvert contre les ennemis » ? La palissade protégeant le fortin demande des ouvriers forts, tout comme la construction de l’Hôpital, d’une chapelle, des premières maisons, ou l’érection, en 1643, de la première croix sur le Mont-Royal… on peut penser que l’ancêtre a partagé l’effort commun, sué et donné de lui-même pour que Ville-Marie puisse accueillir les autres Français et Françaises qui viendront la peupler.

Il n’y a pas de paix sur l’île. Pas de repos. Il faut veiller constamment et les hommes qui, comme Urbain Tessier dit Lavigne, au mois de janvier 1648, acceptent une concession de terre font, une nouvelle fois, montre d’un grand courage. Il est dangereux de vouloir vivre à Ville-Marie. Dollier de Casson résume, en quelques mots, l’avis du gouverneur de la Nouvelle-France à ce sujet : « Monsieur de Montmagny empêchait tout le monde de monter ici pour s’y établir, disant qu’il n’y avait point apparence que ce lieu put subsister, car humainement parlant, cela ne se pouvait. »

Riche d’une consession de terre où il a peut-être déjà élevé une maisonnette, Urbain Tessier dit Lavigne s’en va prendre femme à Québec. Le 28 septembre 1648, le père Barthélemy Vimont, officiant dans l’église de la paroisse, unit « Urbain Tessier fils d’Artus Tessier et de Jeanne Meine, ses père et mère, de la paroisse de Chasteau en Anjou, et Marie Archambault, fille de Jacques et de Françoise Taureau (Thoureault), de la paroisse de Québec, ses père et mère, et ayant eu leur consentement par parole de présent, les a solennellement mariés en la dite église en présence de témoins : Jean Bourdon, Robert Giffard, Nicolas Goupil », La mariée est jeune. Née à Dompierre, en Aunis, le 24 février 1636, elle n’a pas treize ans. Cela ne l’empêche pas de suivre son mari à Montréal où, le 18 juillet 1649, elle donne naissance à Charles, le premier de seize enfants qu’elle mettra au monde, entre cette date et 1679. Dix des enfants Tessier-Archambault feront alliance, sept garçons et trois filles.

L’année 1651 est lourde pour les Montréalistes et pour la famille Tessier en particulier. Dans la nuit du 10 au 11 mai, des Iroquois incendient la maison de la famille et celle de Pierre Chauvin, premier mari d’Anne Archambault. Le 18 juin suivant l’ancêtre risque sa vie pour défendre quelques Français réfugiés dans la Redoute, entre la bourgade et Pointe-Saint-Charles. Puis le 26 juillet, Denys Archambault meurt en tirant du canon au cours d’une attaque de 200 Iroquois qui sont finalement repoussés par les seize hommes commandés par le major Lambert Closse.

Une consession importante, accordée le 18 septembre de la même année, compensera pour la perte de la maison anéantie dans l’incendie du 10 mai précédent. Cette terre dont les titres de propriétés seront ratifiés à Paris, le 30 mars 1653, fera de Urbain Tessier dit Lavigne le plus célèbre de tous les propriétaires fonciers du Canada quand, trois siècles plus tard, ses descendants réclameront leur part de ce patrimoine. On consent donc à l’ancêtre, « trente arpents proche le lieu destiné pour la construction de la ville, avec un arpent dans l’enclos d’icelle (…) ». La terre située hors de la ville est dans le prolongement de la rue Saint-Urbain, au nord de la rue Saint-Jacques alors que l’arpent de terre localisé dans la ville, comprend le terrain de l’actuelle Place d’Armes et certaines des terres traversées à l’est par la rue Saint-Jacques.

En décembre 1653, monsieur de Maisonneuve fait savoir aux habitants que ceux qui désirent s’établir définitivement sur l’île pourront bénéficier d’une allocation. André Demers reçoit 400 livres, Jean Descarris et Jean Leduc, chacun 900 et Urbain Tessier touche de 500 à 600 livres, le 15 janvier 1654. Sa décision est prise. Il ne quittera jamais Ville-Marie. Une fois seulement, contre son gré, d’ailleurs : il est enlevé, le 24 mars 1661, en compagnie de six autres Français. Il est relaché le 31 août de l’année suivante, n’ayant perdu qu’un doigt dans l’aventure pendant que d’autres y perdaient la vie.

On sait, grâce aux travaux du généalogiste Archange Godbout, que, sur ce visage héroïque, il faut aussi peindre les traits d’un homme semblable à tous les autres. Des transactions diverses nous font voir un homme d’affaires, un commerçant de bois et peut-être même de bétail. Un défricheur, un père de famille et un homme qui ne dédaigna pas recourir aux tribunaux pour régler des litiges plus ou moins importants. Au fil des années, son patrimoine s’est enrichi et c’est un colon prospère qui est inhumé, le 21 mars 1689, à Montréal. Marie Archambault s’éteindra, 30 ans plus tard. Elle sera inhumée à la Pointe-aux-Trembles de Montréal, le 6 août 1719.

Les enfants du couple se sont fait connaître sous les patronymes de Tessier et de Lavigne, mais le sang des filles a coulé dans les veines des Payette, des Richard dit Lafleur et des Janot dit Lachapelle.

Nos racines vol. 26

 Lettre T

 Récits des Ancêtres

Vous pouvez toujours consulter les bulletins précédents sur notre site en cliquant sur le lien Bulletins dans la partie inférieure de chaque page.

Vous êtes toujours les bienvenus sur le site Généalogie pour tous par les Généalogistes Associés.

Bertrand Fleury
Votre webmestre,
Généalogie pour tous
Ce qui compte dans la vie, c'est le rire, l'amour et la santé.
Gardez le sourire, c'est le plus beau rayon de soleil. ;-))



BK 6       La version 6.6 est toujours disponible.

BK 7.5       Nouvelle version.

Traduction Français-Québec incluse.

BK 7.5 Manuel français Québec

La Fondation
Marie-Vincent

L'Enfance
pas la violence.

Guy Constantineau, Auteur des pages

Réseau "Généalogie et Histoire au Québec"

"Généalogie et Histoire - Estrie"

[ Accueil | Ancêtres | Histoire | Liens | Toponymie ]
[ Émigrants | Bulletins | Guide de saisie | Célébrités ]


Votre webmestre
co-fondateur SGL # 2 - SGCE # 3053 - GENAT # 510