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Bonjour à tous

Les Amyot

L'ancêtre des familles Amyot auxquelles sont venus se greffer les noms de Villeneuve et Vincelotte s'appelait Philippe et, quoi qu’on ait pu prétendre au sujet de son origine, en France, il semble qu’elle soit demeurée inconnue. On a prétendu et répété qu’il venait de Chartres, en Beauce, mais selon Archange Godbout, outre le fait qu’aucun contrat connu n’indique l’origine de Philippe Amyot, l’affirmation du généalogiste Cyprien Tanguay a été le point de départ d’une série d’affirmations qui n’auraient dû prendre place dans son dictionnaire qu’à titre d’hypothèses. Voici selon Godbout, l’origine de « l’erreur » : Le 7 août 1673 se mariait à Sainte-Anne, un Jean Amiot, serrurier, originaire de l’évêché de Chartres, avec Marguerite Poulin en présence de Georges Pelletier, Julien Mercier et Philippe Maufils. Tanguay crut reconnaître en ce personnage un fils de Philippe Amiot, et conclu que le père était « natif de Chartres ».

Puisqu’en l’absence de documents officiels il faut se contenter d’hypothèses, Godbout en propose une autre appuyée celle-là sur l’origine présumée d’Anne Convent, femme de Philippe Amyot, dont les parents vivaient peut-être à Bersy-le-Sec, « arrondissement et canton de Soisson », en Picardie. Imaginons que c’est de là que vers 1636, Philippe Amyot part, à destination de la Nouvelle-France. Il n’est pas seul. Sa femme, Anne Convent, l’accompagne ainsi que leurs deux enfants. Jean l’aîné, aurait vu le jour vers 1625 et Mathieu vers 1628.

Une première fois les noms de Philippe et d’Anne apparaissent aux registres, à Québec, le 26 août 1636. Ce jour-là on baptise Charles, troisième et dernier enfant du couple. On remarque la présence de Marie Rollet et celle de Charles Huault de Montmagny, successeur de Champlain à la tête de la colonie, débarqué à Québec au mois de juin précédent, avec près de cinquante hommes, femmes et enfants.

Après la naissance de Charles, le nom de Philippe Amyot disparaît. Est-il mort ici ? Est-il retourné en France pour ne plus revenir ? On se sait qu’une chose : le 7 septembre 1639, Anne Convent fait procéder à l’inventaire des biens qu’elle possédait en communauté avec Philippe Amyot. À la lecture de cette énumération, on constate que cette famille était à l’aise, qu’elle connaissait le confort et un certain luxe. Alors que les colons ont d’habitude un « méchant » lit, ceux-là possédaient « un lit traversin, une parie de draps ciel de lit, rideaux dessus de toile. Le ciel de serge verte ». Ils avaient encore deux coffres, des chemises et des habits comme on n’en voyait pas beaucoup. Mathieu, âgé d’environ 10 ans, possède un habit, un pourpoint en drap du Berry, une casaque, etc. Monsieur de Puiseaux doit huit francs à Anne Convent ou à Philippe Amyot et « le Grand Sévestre » en doit autant… L’inventaire dressé, Anne Convent se remarie, le 26 septembre, avec Jacques Maheust auquel elle donnera trois enfants. En 1666 elle épousera Etienne Blanchon dit Larose.

Le sort des enfants Amyot est particulièrement intéressant. Pendant que le petit Charles accompagne sa mère dans sa nouvelle existence, Jean et Mathieu Amyot quittent Québec pour une vie d’aventure. Jean Amyot, que l’on surnommera Antaïok, est vraisemblablement le premier des deux adolescents à devenir « donné » des Jésuites. Il les accompagne au « pays des Hurons » et il se taille une réputation d’excellence parmi les jeunes interprètes dont les coups d’éclat servent d’exemple à leurs contemporains. Jean Amyot est un coureur d’élite. C’est un garçon pieux, dévoué à Saint-Joseph. En 1648, il s’apprête à se marier. On lui a concédé une terre aux Trois-Rivières, ville devant laquelle il se noie, le 23 mai, en même temps que François Marguerie, un autre interprète réputé. Les témoins du drame sont nombreux et impuissants. Le corps d’Amyot sera repêché devant Sillery et inhumé dans la chapelle Saint-Joseph, le 10 juin suivant.

Mathieu Amyot aurait vécu comme l’avait fait Jean, jusqu’en 1650 alors que, le 22e jour de novembre, le père Barthélémy Vimont consacrait l’union de « Mathieu Amyot dit de Villeneuve » et Marie Miville, fille de Pierre Miville et de Charlotte Maugis. Amyot, comme on le voit, porte déjà le surnom que plusieurs ont cru lui avoir été attribué après qu’une terre lui ait été concédée par Jean Juchereau, dans la seigneurie de Maure, « au-dessus de la pointe vulgairement appelée la pointe Villeneuve » en 1665. Colons prospères, Mathieu et Marie Miville ont possédé plusieurs terres dont une sur la Grande-Allée, à Québec, avait été donnée au couple par Pierre Miville à l’occasion du mariage de sa fille. En 1667, Jean Talon réclamait pour ce colon et d’autres, des lettres de noblesse qui furent accordées par le roi, mais révoquées deux ans plus tard, faute d’avoir été enregistrées. Mathieu Amyot « de Villeneuve » et Marie Miville ont eu 15 enfants : 7 filles et 8 garçons.

Charles Amyot connut une adolescence semblable à celle de ses frères, mais il en tira profit différemment. Plutôt que de devenir colon, comme Mathieu, il devint marchand, à Québec. De nombreux voyages consacrés à la traite et des transactions reliées à la pêche à l’anguille auraient dû assurer sa prospérité. Cependant, Amyot mourut prématurément au mois de décembre 1669, à l’âge de 33 ans. Il laissait une femme, Geneviève de Chavigny de Berchereau, qu’il avait épousée le 2 mai 1660, et deux des trois enfants qu’elle lui avait donnés. C’est cette femme qui a obtenu, au moins de novembre 1672, en considération des services rendus par son mari, une terre à laquelle elle donna le nom de Vincelotte. Geneviève de Chavigny convola avec Jean-Baptiste Couillard de Lespinay au mois d’octobre 1686. La descendance des Amyot dit Vincelotte serait éteinte.

Source : Nos Racines No. 100

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