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Bonjour à tous

Les Chouinard

Les Chouinard le savent, leur patronyme a ses racines premières dans la Touraine. De ce coin de France qui a vu naître Marie de l’Incarnation, nous sont venus les Arpin, Aubry, Chrétien, Doucet, Groleau, Galarneau, Tourangeau et d’autres qui, pas plus que Jacques Chouinard, ne nous ont dit pourquoi ils avaient laissé un si beau pays. Chouinars, Chuinard ou Chouinard avaient peut-être moins de raisons que d’autres de le faire. Fils d’un drapier et marchand berger instruit, Charles et d’Élisabeth Valin, issue d’une famille bourgeoise, Jacques b. le 6 janvier 1663 (Jetté p. 254) paraît être né sous une bonne étoile. Une sœur, Ysabelle, héritera de l’industrie familiale et ses frères aînés, François et Pierre disparaîtront sans laisser d’autres traces que l’enregistrement de leur naissance, à Beaumont-La-Ronce en 1657 et 1661.

Ce que l’on connaît de Jacques Chouinard est le résultat de travaux accomplis avant 1721 par le frère Sigismond, né Achille Chouinard, fils de Lazare, et par son correspondant en France, le chanoine Adrien Chouinard qui était en 1921, curé à Dompierre-sur-Mer. Il est impossible d’affirmer que l’ancêtre des Chouinard canadiens avait hérité du métier de son père, mais la présence d’un métier garni dans un inventaire dressé plusieurs années après son décès en permet au moins l’hypothèse. On sait qu’il est en France en 1684, où, à deux reprises, il agit comme parrain et, deux ans plus tard, son absence à la cérémonie de mariage de sa sœur Ysabelle, permet de penser qu’il était alors absent du pays.

À quel titre vient-il ici ? Comme soldat ainsi que le suggère le surnom de « Sans soucy » que lui découvre l’archiviste Philéas Gagnon? N’aurait-il pas fait partie des soldats que Paul Dupuis seigneur de l’Ile-aux-Oies, guida dans les expéditions contre les Tsonnontouans en 1687? On comprendrait mieux pourquoi il est, en 1695, fermier de Dupuis sur son île. La plupart des chercheurs et des généalogistes répètent que Jacques Chouinard a occupé, en arrivant ici, vers 1685, le poste de « charretier royal » et, qu’à ce titre, il était « chargé des malles royales dans la région de Québec ». Malheureusement, ce fait s’inscrit dans la tradition familiale et, jusqu’à ce jour, il n’a pas été possible de le confirmer. De la même manière, on l’a voulu fermier « de Paul Dupuy, Intendant Général de la Nouvelle-France », ce qui en faisait un proche des hauts fonctionnaires, mais le véritable intendant s’appellera Claude-Thomas Dupuy et il ne foulera le sol de la Nouvelle-France qu’au siècle suivant.

En fait, de rares documents permettent de tracer quelques lignes de la vie de l’ancêtre. Le premier est le contrat de mariage passé devant le notaire Louis Chamballon, à Québec le 30 mai 1692. Jacques Chouinard, 29 ans, est décrit comme étant « chartier demeurant en cette ville de Québec », et la future, est Louise Jean, 14 ans, n. le 18 mail 1678 à La Canardière, (Jetté p. 595) habitant Québec, fille de Pierre Jean et de Françoise Fauvelle (Favreau ou Faverel selon Jetté p.595). Du côté du marié, ses « parents et amis » sont Charles Aubert de la Chesnaye, Nicolas Rousselot sieur de Laprairie ainsi que Jacques et Jean Grouard. Pour Louise Jean, les parents et amis présents à la signature du contrat de mariage sont Charles Denis de Vitray, Joseph Prieur ainsi que ses père et mère.

La future laisse à sa mère, déléguée par son mari, le soin de donner au notaire les détails touchant sa dot. La communauté Chouinard/Jean s’enrichira de deux chevaux harnachés et l’un portant « une sellette de dossière », un poulain d’un an, une paire de roues avec les chaînes et les chevilles de fer « nécessaires pour la charrette tel que le dit futur époux les a vus et visités et desquels il promet se contenter » ainsi qu’une vache et une génisse, toutes deux de poil caille. À ces détails s’ajoute une bonne quantité de foin et l’hivernement du couple pour la durée de l’hiver 1692-1693. Jacques Chouinard et Louise Jean seront logés et nourris sans qu’on puisse leur demander « pension », à la condition que le gendre fournisse « trois semaines de son temps » pour aider les Jean à « tirer du bois de charpente pour bâtir ledit Pierre Jean sur sa terre de la Canardière ».

Mariés à Québec, le 2 juin 1692, Louise et son mari ont donc passé l’hiver à la Canardière. Puis, ils sont allés vivre sur l’île-aux-Grues et sur l’île-aux-Oies. Le 27 octobre 1698, Chouinard se présente une nouvelle fois devant le notaire Louis Chamballon. Son ami ou parent Charles Aubert de la Chesnaye s’y trouve également, afin de décrire la terre qu’il concède à Chouinard « en la seigneurie du Port-Joly », neuf arpents de front par cinquante de profondeur sur le fleuve, au nord-est de la Petite-Rivière. C’est sur cette terre que Chouinard, Louise Jean et Joseph, un petit enfant de quelques mois, viendront s’établir. Cet enfant, comme Jacques qui l’a précédé, au mois d’août 1697, ne vivra pas. Les Chouinard auront ensuite quatorze autres enfants : cinq filles et neuf garçons alliées aux Bérubé, Martin, Pelletier, Fortin, Dessaint de Saint-Pierre, Mignot dit Labrie, Parent et Hurette dit Rochefort.

Selon le Dictionnaire Jetté p. 254 les enfants de Jacques et Louise sont :
1 – Pierre, n. 20 avril 1695 à Québec et marié à Ursule Martin en 1724,
2 – Jacques, n. Iles-aux-Oies le 10 août 1697 et décédé le 14 août 1697,
3 – Joseph, n. 9 août 1698 à Cap-St-Ignace et décédé le 2 décembre 1699,
4 – Jacques-Eustache, n. 17 septembre 1700 à Cap-St-Ignace et marié à Marie-Madeleine Bérubé en 1725,
5 – Pierre, n. 28 février 1702 à Cap-St-Ignace et marié à Geneviève Lizot en 1727,
6 – Louise, n. 28 janvier 1704 à L’Islet et mariée à Charles Pelletier en 1726,
7 – Jean-Baptiste, n. 10 mai 1705 à Cap-St-Ignace et décédé noyé le 15 avril 1707,
8 – Marguerite, n. 29 mars 1707 à L’Islet et mariée à Pierre Fortin en 1730,
9 – Marie-Anne, n. 25 juillet 1708 à L’Islet et mariée à Alexandre Saint-Pierre en 1728,
10 – Marie-Ursule, n. 14 août 1710 à L’Islet et mariée à Henri Parent en 1729,
11 – François, n. 20 février 1712 à L’Islet,
12 – Elisabeth, b. 5 février 1714 à L’Islet et décédée le5 août 1714,
13 – Jacques, n. 15 février 1715 à L’Islet,
14 – Julien, b. 22 novembre 1716 à L’Islet,
15 – Anonyme, masculin, n. d. 18 décembre 1718 à L’Islet,
16 – Charles, b. 12 août 1720 à L’Islet.

Jacques Chouinard est mort à une date indéterminée, vers 1721. La tradition familiale veut qu’il ait péri en mer, en allant ou en revenant de France. En 1727, « environ six ans » après le décès de son mari, Louise Jean fait dresser l’inventaire des biens de la communauté. Il révèle à la fois l’aisance où était parvenue cette famille. La cuisine, la bergerie, l’étable et la grange sont bien garnies. Le métier à toile, comme les instruments aratoires, par leur quantité, montrent que les fils avaient participé à attendre peu de l’industrie. Les Chouinard possédaient quelques livres d’étain et un moule à cuillers « lequel, indique le notaire, est resté entre les mains de Pierre Chouinard et il s’oblige de fondre les cuillères de tous ses frères et sœurs, tant qu’il durera ».

L’ancêtre Louise Jean a été inhumée à Saint-Jean-Port-Joli, le premier janvier 1750. Elle était âgée de 71 ans sept mois et douze jours.

Source : Nos Racines
Références à Jetté : Bertrand Fleury

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