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Bonjour à tous

Les Lambert

La grande famille Lambert qui se subdivise sous les surnoms de Dumont, Champagne, Aubin et Sainte-Marie est issue de plusieurs pionniers d’origine française qui ont immigré en Nouvelle-France au XVIIe siècle. Le premier et certainement le plus connu d’entre eux est Eustache Lambert dont le lieu d’origine reste inconnu. On sait que sa mère vivait à Boulogne en 1650, mais de quelle ville s’agit-il puisque ce nom désigne plusieurs lieux. Venait-il de la Vendée ou de la Picardie ? Le fait que sa mère et sa sœur aient vécu à Boulogne permet-il de conclure qu’il y soit né ?

Il est question d’Eustache Lambert pour la première fois dans le Journal des Jésuites alors qu’il revient au mois d’août 1646 de la mission Sainte-Marie des Hurons. Le même document nous apprend que Lambert alors âgé d’environ 25 ans, « s’était donné » aux Jésuites et qu’il remonta à la mission Sainte-Marie en se chargeant de deux veaux.

En 1650, Eustache Lambert semble être revenu définitivement vivre dans la colonie. Il est aux Trois-Rivières le 15 août, assistant au baptême d’une Amérindienne qui reçoit le prénom de Marie. Le 12 septembre suivant, de retour à Québec, il donne son prénom au fils de Gilles Bacon et de Marie Tavernier et, cinq jours plus tard, écrit Joseph-Edmond Roy, « il abandonnait aux religieuses Ursulines de Boulogne, un tiers des biens qu’il pourrait recueillir de sa famille, à condition qu’elles eussent soin de ses parents dans leur vieillesse ».

C’est là un geste qui laisse voir un homme détaché des biens matériels et c’est sans doute ce qu’était alors Lambert. La petite histoire nous le montre fidèle compagnon des Jésuites dans leur œuvre de conversion, allant à Tadoussac et séjournant périodiquement à la mission Saint-Joseph de Sillery. Mais, de concert avec cette vocation de « donné », celui que les Jésuites désignent tout simplement sous le prénom d’Eustache, manifeste dès 1651 le désir de revenir à la vie laïque autonome en établissant une pêcherie sur les rives du fleuve, dans la seigneurie de Lauzon. Cette terre qu’il occupe l’année suivante lui est officiellement concédée le 11 octobre 1653. En 1661, il fait l’acquisition de la terre que possède Nicolas Gendron dit Lafontaine sur les rives de la Rivière Saint-Charles, puis il en obtient une autre au Cap-Rouge en 1644.

L’une de ces terres sera nommée « l’habitation Ste-Marie ». Elle sera transportée après 1673 à son fils Gabriel qui adoptera le surnom de Ste-Marie. Le donné s’est mué en homme d’affaires et le 8 août 1667, en société avec les frères Juchereau et François Bissot, il prend possession d’un emplacement sur la Place Royale à Québec. Négociant et marchant, receveur des droits et fermier du seigneur de Lauzon, il fait fortune grâce à la traite des fourrures et aux revenus qui lui viennent de la pêche et peut-être de l’huile tirée de certaines prises.

Marié vers 1656 à une femme dont on ne connaît que le nom, Marie Laurencé, Eustache Lambert mêne une vie très active entre Sillery, Québec, Trois-Rivières et La Rochelle. Il se trouve en effet dans la capitale de L’Aunis en 1659, alors qu’il engage le meunier André Roberdon; en avril 1665, il s’y trouve encore, engageant Pierre Damien, mais en octobre il est de retour à Québec, ce qui lui permet d’assister aux mariages de François Genaple et Marie-Anne de la Portel, de Nicolas Deroyssy et Françoise Desjardins et Nicolas Massard et Anne Bellesoeur, célébrés le 12. En avril et mai 1666, il est à nouveau à La Rochelle, s’attachant les services d’Urbain Hulin et de Jacques Tessier…

De son union avec Marie Laurencé, sont nés trois enfants. L’aîné, Gabriel, épousa Françoise Renée Roussel. Eustache connu sous le nom de Lambert-Dumont, épousa Sophie Vanneck et Marie Madeleine devint la femme de Louis-Théandre Chartier de Lotbinière. Lambert est décédé à Québec au début du mois de juillet 1673, laissant une fortune estimée à plus de 30 mille livres. Marie Laurencé continua pendant plusieurs années de veiller au succès de l’entreprise de pêche et sur les intérêts de ses enfants, après quoi elle alla s’établir à Saint-Ours.

Cet ancêtre n’est pourtant pas le seul à avoir transmis le nom de Lambert. Pierre, recruté en France en 1663, fut peut-être l’engagé de Mathurin Gagnon. Il aurait pu, sans doute, faire alliance et laisser son nom à de nombreux descendants, mais il mourut assassiné, le ou vers le 30 octobre 1663. Son homonyme, Pierre Lambert, fils de Jacques et de Perrette Bachelot fut plus heureux. Né vers 1650 à Saint-Jean de Fourmetot émigre en Nouvelle-France à l’âge d’environ 20 ans. Le 5 novembre 1670, il obtient une terre à la côte de Lauzon; ses voisins seront Abraham Métot et plus tard, Henry Chaster. En novembre 1672, il loue la terre de Sébastien de Villieu, terre où il se trouve encore en 1696, puisque c’est dans sa maison que s’arrêtent les missionnaires venant baptiser les nouveau-nés. La famille qu’il forma avec Marie Normand, fille de Jean Normand ou LeNormand et Anne LeLaboureur, est considérée comme étant l’une des familles pionnière de Saint-Antoine-de-Tilly. Leurs enfants se sont alliés aux Gauthier, Boutrel dit Dubois, Méthot, Grenier, Côté et Le Marié.

Un troisième ancêtre est venu agrandir la famille Lambert. Il s’agit d’Aubin Lambert dit Champagne que la tradition associe à tort à l’aventure du régiment de Carignan. D’après une recherche signée par Benoît Aubin, son ancêtre est baptisé e 30 juin 1732 dans la paroisse de Saint-Aubin de Tourouvre, au Perche; il est le fils d’Audax et de Jaqueline Feuillard. En 1663, il est propriétaire d’une terre voisine de celles de Romain Trépanier et de Michel L’Homme. Dans la seigneurie de Beaupré et, deux ans plus tard, alors que les soldats de régiment de Carignan voguent toujours, il est au nombre des créanciers d’Antoine Gaboury condamné pour tentative de viol sur une fillette. En 1670, le 29 septembre, il épouse Élisabeth Aubert fille de Michel Aubert et de Jeanne Aubert, une fille de roi née à Paris et qui lui donne au moins six enfants.

Source : Nos Racines No. 114

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