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Bonjour à tous

Louis Martineau Suite

L'insulaire

Louis et Marguerite ont écoulé tous leurs jours sur l'île d'Orléans, encerclés par le fleuve qui offrait ses poissons abondants et délicieux, ses oiseaux migrateurs et les voiles blanches de ses bateaux après chaque saison des glaces.

Les Martineau pensent un jour qu'il serait avantageux de posséder une ferme plus grande. L'occasion leur est offerte, le 9 novembre 1674, par Abel Turcot. Celui-ci est le proriétaire d'une terre située dans la future paroisse de Saint-François, côté du chenal du Nord, vis-à-vis Sainte-Anne du Petit-Cap, et possédant quatre arpents de front. Elle avait d'abord été concédée par Barbe de Boulogne, épouse du gouverneur Louis d'Ailleboust, à Jean Levasseur, le 17 août 1658.

Dix ans plus tard, soit le 2 mars 1668, Abel Turcot s'en porte acquéreur enfin, celui-ci, le 9 novembre 1674, consent à l'échanger contre celle de Louis Martineau, habitant de Sainte-Famille. Ainsi, au recensement de 1681, les Martineau vivent à Saint-François, entre les dignes voisins Vincent Chrétien et Germain Lepage, père du futur seigneur de Rimouski. Leurs 20 arpents de terre en culture produisent des céréales, des légumes et assez de fourrage pour nourrir 10 bêtes à cornes.

Lorsque le notaire Paul Vachon dresse le procès-verbal du grand chemin d'Argentenay Louis Martineau est mentionné comme habitant du côté du Nord. Il en fut ainsi lorsque Robert de Villeneuve, ingénieur du roi, fait la carte de l'île en 1689.

Par une quittance signée Chambalon le 29 octobre 1694, nous apprenons que Madeleine Marecot avait déjà prêté à Jean de Lestage, marchand demeurant en cette ville, la somme de 35 livres. Les Martineau ont donc joui d'une modeste aisance à l'époque.

La martine

La famille de Louis et de Madeleine est l'une des moins nombreuses de son temps. Jean, Élisabeth et Pierre sont les seuls membres de cette martine.

L'aîné Jean, né le 24 juillet 1664 à l'île d'Orléans, a reçu le baptême de l'abbé Morel le 27 juillet suivant, en présence des parrain et marraine Jean Lehoux et Marie Perrot. Hélas ! 15 jours plus tard, le corps de l'enfant est déposé dans le cimetière de Château-Richer.

Élisabeth Auber et Jean Prémont, à la Saint-Joseph de 1668 portent sur les fonts baptismaux de l'église de Sainte-Famille Élisabeth Martineau, née le 16 mars. L'abbé Thomas Morel est l'officiant. Élisabeth s'engage-t-elle un jour comme servante chez un propriétaire de Montréal ? C'est là qu'à l'âge de 14 ans elle rencontre Jean Dubreuil ; celui-ci avait été baptisé le 5 novembre 1648 à Saint-Maclou de Rouen. Bénédiction nuptiale à l'église Notre-Dame le 28 septembre 1682 par le sulpicien Jean Frémont, en présence de Louis et Nicolas Gervaise. Le nouveau couple s'en vint vivre à Saint-François, île d'Orléans, où est né leur seul enfant le 27 avril 1684 ; il ne survécut pas. Élisabeth elle-même est décédée le 20 novembre 1685.

Il ne reste donc qu'un seul porteur du flambeau de la vie Martineau, Pierre, né le 13 et baptisé le 14 avril 1669 à Sainte-Famille par le missionaire Morel. À Sainte Famille le 12 novembre 1691, Pierre unit sa vie à Marie Leblond, fille de Nicolas et de Marguerite Leclerc, soeur de la femme de Jean Rioux futur seigneur de Trois-Pistoles. Pierre et Marie mettent au monde 13 enfants dont des jumelles. Hélas ! neuf sont décédés au berceau ou avant l'âge adulte.

Au bout du chemin

Au lieu de faire du bruit, les Martineau écoutèrent la chanson du vent et des mariés, la magie des saisons. Madeleine Marecot, entre 1666 et 1685, se présente comme marraine de Madeleine Roger, Jean Jalbert, Martin Patenostre et Jean Vermet. Louis parraine François Rousset dit Beaucourt, et Madeleine Chrétien, fille de Vincent. Il témoigne de sa présence au mariage de Nicolas Leblond, fils, le 27 février 1696.

Madeleine Marecot est décédée à l'Hôtel-Dieu de Québec, le mercredi 17 septembre 1698. Louis lui survécut pendant plus de 10 ans. Il s'éteignit à Saint-François, à la fin du mois de mai 1709. Le jour de sa sépulture, le 28, le curé Hazeur écrivit dans le registre : Louis Martineau, 80 ans, sans plus. Ce bon prêtre se fiait à Saint-Pierre pour compléter tous les actes de décès de ses ouailles . . .

Louis et Madeleine, vous vous êtes rendus au bout de votre chemin, le regard fier et l'espérance en bandoulière, à la fin de votre itinéraire terrestre. Nous, vos descendants, nous vous serrons la main et vous disons merci ! Nous reprenons votre bâton de pèlerin transmis depuis plusieurs générations et nous assurerons la poursuite du pèlerinage de la vie dans la fidélité et l'enrichissement de l'héritage.

BIBLIOGRAPHIE

Greffe Auber 27 février 1663 ; 1 mars 1663.
Greffe Audouart, 17 août 1658.
Greffe Chambalon, 29 octobre 1694.
Greffe Vachon, 20 novembre l660 ; 2 mars 1668 ; 9 novembre 1674.
Dauzat, Albert, Dictionnaire étymologique des Noms de famille et Prénoms de France (1951), p. 420.
Jetté, René, Dictionnaire Généalogique des Familles du Québec (1983), pp. 782- 783.
Lafontaine, André, Recensements annotés de la Nouvelle-France 1666 & 1667 (1985), pp. 35, 210, 336 ; Recensement annoté de la Nouvelle-France 1681 (1986), p. 275.
Roy, Léon, Les Terres de l'île d'Orléans 1650-1725 (édition revue et augmentée par Raynond Gariépy, 1978), pp. 127- 130, 188-192.
Trudel, Marcel, Catalogue des Immigrants 1632-1662 (1983), pp. 342, 490 ;
Le Terrier du Saint-Laurent en 1663 (1973), PP. 65, 507, 508, 541.
Institut Francophone de Généalogie et d'Histoire, La Charente-Maritime, le Peuplement de la Nouvelle-France (1995), Fiche d'identité, no 1581.
NOTE : Correction d'un texte de la revue de novembre 2001 : Mme Marie-Anne Boucher est décédée en 1783 à l'âge de 74 ans.

Source : par Gilles Martineau

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