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Bonjour à tous

Joseph-Edmond Thibaudeau

Joseph-Edmond est né le 20 mars 1873 à St-Grégoire de Nicolet et décédé en décembre 1957 à Shawinigan. Son père, Alcide (1849-1924) est le fils de Léon Thibaudeau et de Marie-Louise Noel. Sa mère, Zanais (1848-1932), est la fille de Simon Thibaudeau et de Marie-Louise Vigneault. Il a été boulanger, maire de Shawinigan et bâtisseur de centrale hydroélectrique.

Voici quelques textes de M. Gérard Filteau, Elzéar Dallaire, Fabien Larochelle et Léo-Paul Landry à propos de ce personnage.

C'est toutefois la Baie qui détenait la palme du progrès. C'était en grande partie l'oeuvre d'un jeune boulanger de St-Tite qui préludait à une carrière mouvementée et pittoresque, J. E. Thibaudeau. À l'encontre de beaucoup d'autres, il avait cru à l'avenir de la cité débutante. Dès l'automne de 1898, il avait acquis les terrains situés vis-à-vis de la pile de bois de la Belgo, les avait subdivisés, et s'était mis à vendre des lots.

En même temps, Élie Grenier qui venait aussi de lui vendre une partie de sa terre, lui offrait la chute de la Petite Rivière dont il était propriétaire, et lui suggérait de construire là une scierie. De $5000 qu'il demandait d'abord, Grenier baissa jusqu'à $1000, payables $100 comptant et $100 par année, avec intérêt. Dès 1899, le nouvel acquéreur construisit deux maisons et s'établit à la Baie. Le hasard lui ayant fait découvrir une excellente source au flanc de la montagne, il l'acheta et en 1900, se mit à construire un aqueduc pour desservir la Baie. Ce service d'eau donnait ainsi à la Baie un immense avantage sur Shawinigan, dont les résidents en étaient toujours à s'approvisionner à la rivière ou à des sources naturelles.

Texte tiré de "Épopée de Shawinigan'" par M. Gérard Filteau 1943, page 104

La Shawinigan Water & Power avait donné un tel élan à l'industrie "hydroélectrique" qu'elle ne tarda pas à rencontrer de la concurrence, et ce, dans la ville même qu'elle avait fondée. Nous avons déjà vu que M. J. E. Thibaudeau avait, en 1899, acquis la chute de la petite rivière Shawinigan. Il s'était d'abord contenté de la laisser couler, puis, un jour, l'idée lui était venue de construire lui aussi son pouvoir électrique. En homme logique, il commença par s'acheter des manuels; puis chaque fois qu'il allait à Montréal ou à Québec, il visitait des usines électriques, se faisant expliquer l'exploitation. Il fréquenta particulièrement les chutes Montmorency où l'on venait d'ériger une centrale. Ayant acquis les connaissances pratiques indispensables, il se mit en frais de construire une centrale au pied de sa chute.

En 1903, il y installa une turbine et une génératrice de 500 chevaux; puis fit poser des lignes de distribution à la Baie et dans la ville. La Shawinigan n'avait pris aucune mesure pour s'assurer l'exclusivité, et fut bien obligée d'accepter la concurrence, à sa porte même. Comme le nouveau pouvoir électrique coûtait relativement peu à exploiter, ses taux étaient bien abordables; son propriétaire ne manquait pas de popularité non plus, et la clientèle l'encouragea vite. Ce fut, paraît-il la cause d'une "grande amitié" entre M. J.E. Thibaudeau et la compagnie rivale.

Texte tiré de "Épopée de Shawinigan" par M. Gérard Filteau 1943, page 127

Coup d'oeil sur le passé par Elzéar Dallaire

J'ai connu Shawinigan en 1908. Mais j'ai fait plus amplement sa connaissance en 1912, alors que j'ai commencé ce pèlerinage entre Grand-Mère et Shawinigan qui est ma tâche quotidienne depuis plus de trente ans. Ce que je pourrais vous en dire serait-il quelque chose de bien nouveau ou d'inédit pour vous? J'en doute.

On se rappelle que le véritable développement de Shawinigan se produisit vers cette époque. Mais nous étions loin de la jolie ville d'aujourd'hui.

Un beau dimanche, on attele la Grise sur un boggie fraîchement verni, et étincelant au soleil. Nous voilà, Wilfrid Damphousse et moi partis pour Shawinigan, en passant par la montagne, pour raccourcir la distance. A mi-chemin, un magnifique orignal traverse la route, au nez de la Grise, et s'arrêta à un arpent plus loin où nous eûmes amplement le temps de contempler l'imposante stature du roi de la forêt.

Premières émotions!

En arrivant à Shawinigan, sur la Cinquième rue, nous voilà face à face avec un autre orignal, mais celui-ci était dompté, attelé à un "quatre-roues" et conduit par un futur maire de la ville, M. J.E. Thibaudeau.

C'est la journée des orignaux! me dit mon compagnon.

Tiré de "Épopée de Shawinigan" par M. Gérard Filteau 1943, page 339

Une rivalité électrique

Tiré d'Histoires de Shawinigan par Fabien Larochelle, 1988 p. 63

Ceux qui ont lu tout ce qui a été écrit sur Shawinigan, n'ignorent pas qu'il fut un temps où les Shawiniganais avaient le choix entre deux compagnies pour l'achat de leur courant électrique nécessaire à leur éclairage et au bon fonctionnement des petits appareils électriques qui commençaient à pénétrer dans les foyers tels que fer à repasser et le grille-pain.

Ils savent aussi qu'un ancien maire J.-Edmond Thibaudeau, exploitait une petite centrale hydroélectrique qu'il avait construite lui-même sur la petite rivière Shawinigan et qu'il faisait une sérieuse concurrence à la Shawinigan Water & Power Co. Pour la vente de cet approvisionnement sur un territoire qu'elle considérait le sien, fut bien obligée d'accepter la concurrence que lui fit M. Thibaudeau durant une quinzaine d'années à partir de 1903.

Ce qui n'était cependant pas connu, c'est sous quelles raisons sociales fonctionnaient les deux compagnies rivales. Deux copies de lettres, datées de 1915 et retrouvées parmi de la vieille correspondance municipale, m'ont permis de les identifier ainsi que leur dirigeants officiels. Elles nous font découvrir, avec surprise, que trois anciens maires de Shawinigan étaient en présence de cette concurrence commerciale. La façon originale d'orner les en-têtes du papier de correspondance ne manque pas d'aiguiser notre intérêt. Je les soumets à l'observation des lecteurs en y ajoutant quelques commentaires.

La raison sociale qu'avait choisie M. Thibaudeau est bien éloignée de celle qu'on aurait pu imaginer. Pourquoi avait-il adopté un nom qui l'identifie comme fabriquant de papier alors qu'il ne vendait que de l'électricité? Était-ce pour asticoter M. Biermans qui ne semble pas avoir eu d'accointances financières avec la Shawinigan Water & Power Co.? Qui peut maintenant répondre à cette question? Ceux qui ont bien connu M. Thibaudeau et le fin renard qu'il était seront bien convaincus qu'il n'avait pas choisi ce nom au hasard, mais qu'il avait plutôt sa petite idée bien arrêtée derrière ses fines moustaches.

Cette lettre nous fait connaître les noms des directeurs de la Shawinigan Pulp & Paper Co. M. J.L. Marchessault, le président, était le propriétaire d'un magasin général de la 4e rue; il a quitté notre ville assez tôt. A. Thibaudeau était M. Alcide Thibaudeau, le père de l'ancien maire, qui avait sa résidence à l'étage supérieur de la petite centrale dont il était chargé de l'entretien et de la surveillance; il est décédé en 1924, à l'âge de 75 ans. M. Urgel Lebeau, un ex-échevin était alors propriétaire de l'hôtel Vendôme. Edm. Thibaudeau et J.E. Thibaudeau ne sont qu'un seul et même homme: le véritable propriétaire de la centrale.

Il faut rappeler que M. Thibaudeau vendait du courant électrique non seulement à Shawinigan, mais aussi à la Baie Shawinigan et, depuis 1912 à Grand-Mère où il était en concurrence avec le réseau de distribution électrique du Dr J.O.-H Ricard dont la centrale était située à Sainte-Flore, à la chute Beaupré. Cette intrusion de M. Thibaudeau dans le territoire de l'ancien maire de Grand-Mère fut la "source de plusieurs procès qui se terminèrent par la municipalisation des deux réseaux de la ville de Grand-Mère".

Le "Conseil de ville de Shawinigan, stimulé par l'exemple de Grand-Mère, proposa de municipaliser l'entreprise de M. Thibaudeau. La décision fut contestée devant les tribunaux pour la raison que l'installation n'aurait pas valu le prix que l'on devait payer". La valeur de l'entreprise n'était pas formidable mais elle représentait un potentiel de nuisance considérable pour la Shawinigan Water & Power Co. Celle-ci fit des offres alléchantes à M. Thibaudeau qui se décida finalement d'accepter. La centrale de la petite rivière Shawinigan, dont l'exploitation n'était pas avantageuse pour la Compagnie, fut bientôt abandonnée; après avoir enlevé l'équipement, on fit sauter le barrage construit à la tête de la chute et la clientèle de M. Thibaudeau fut ajoutée à celle de la Compagnie. Cette transaction eut lieu en 1917.

Astucieux comme toujours, M. Thibaudeau sut faire accepter par la Shawinigan Water & Power Co. Une clause importante dans le contrat de vente. Celle-ci stipulait que le courant électrique pour sa résidence lui serait fourni gratuitement et sans restriction par la Compagnie jusqu'à son décès et celui de son épouse. Cette entente fut toujours respectée par la Compagnie et plus tard, par l'Hydro-Québec qui y mit fin quelques années après le décès en 1973 de Mme veuve J.E. Thibaudeau.

Cette photographie de 1931 ou 1932 ne manquera pas de rappeler une foule de souvenirs à un bon nombre de Shawiniganais qui ont eu à fréquenter ce secteur de la 5e rue, juste en face de l'avenue Tamarac, à l'époque où il débordait une activité beaucoup plus intense que maintenant.

Plusieurs ont déjà oublié cette station service qui opérait sous la commandite des produits Shell. Construite en 1930 par l'ancien maire J.-Edmond Thibaudeau pour son fils Sylvain, elle ne fut en opération que durant une couple d'années. La plupart se souviennent d'avantage de M. Rosaire Guay qui débuta en affaires à cet endroit en 1928 avec son entreprise Central Taxis, devenue plus tard Shawinigan Taxis et qu'il occupa durant une bonne quinzaine d'années. Après la fermeture de la station de service, M. Thibaudeau transforma le petit bâtiment en atelier de soudure et de mécanique pour la poursuite de ses petites industries. Il fut finalement démoli en 1949 pour la construction d'un spacieux édifice dans lequel la Cie Metropolitan Stores Ltd ouvrit, en fin de mars 1950 un vaste magasin à rayons qu'elle opéra avec plus ou moins de succès jusqu'en 1967.

L'édifice de gauche a été construit par M. Thibaudeau en 1921 et il l'a habité jusqu'à son décès. Sa fille unique, Mlle Victoire Thibaudeau y a encore sa demeure.

Tiré d'Histoires de Shawinigan par Fabien Larochelle, 1988 p. 174



Source: par Maurice Thibaudeau

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